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Les anti-masques défileront samedi

©CR/Radio1

Un collectif formé sur les réseaux sociaux organise une « marche pacifique », samedi matin. Jugeant les mesures de prévention du Covid-19 adoptées par le gouvernement « disproportionnées » et « liberticides », ils entendent notamment s’opposer à l’obligation du port du masque dans l’espace public et les écoles.

Ils étaient une vingtaine, ce matin, à se réunir pour organiser et annoncer la marche de samedi, intitulée « Stop à la masque-arade ». Mais de l’avis général, la manifestation va rassembler « beaucoup plus » entre Paofai et l’avenurePouvana a Oopa. En ligne de mire : l’obligation de port du masque dans les lieux confinés, les écoles, et certaines rues du centre de Papeete. Et plus largement les mesures liberticides mises en place pour lutter contre l’épidémie de coronavirus. Pour Kamakea Bambridge, une des porte-paroles du mouvement, ces restrictions et gestes barrières portent atteinte au mode de vie polynésien. « On veut savoir combien de temps ça va durer », insiste la jeune femme.

Les questions, mais aussi les accusations, sont avant tout portées au gouvernement, qui n’essuie pas là sa première critique sur la gestion de la crise. Mais jusqu’à maintenant les revendications, portées notamment par les syndicats de salariés, allaient vers davantage de prévention sanitaire, avec des restrictions de circulation plus fortes, des masques plus largement distribués et des obligations de port plus fermes. Ce collectif semble militer dans l’autre sens. Il s’agit surtout « d’obtenir des réponses à nos questions« , répètent les porte-paroles. Mais le discours, relayant souvent des messages viraux sur les réseaux sociaux, est plus large : doute sur le danger réel du virus, défense de l’hydroxychloroquine, et bien sûr opposition à un éventuel vaccin contre le Covid-19. « On sait que c’est ça qu’il y a au bout de la logique des autorités », insiste une participante qui parle de « dictature sanitaire« . Pour Cédric Wane, c’est l’accumulation et la « disproportion » des mesures qui pose problème : « il faut revenir à la raison », insiste-t-il.

Pour rappel, le port du masque est recommandé ou obligatoire dans les lieux confinés quasiment partout dans le monde. Si leur port est inconfortable, il est quasi-unanimement reconnu par la communauté scientifique comme un geste barrière efficace et sans danger majeur pour ses porteurs. Les organisateurs appellent à venir masqué, comme la loi l’oblige pour ce type de rassemblent, à la manifestation de samedi. « Ceux qui veulent éviter une amende peuvent le porter, pointe Holly, autre porte-parole. Moi je ne le porterai pas ».

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2 Commentaires

  1. 11 septembre 2020 à 5h37 — Répondre

    Pour Kamakea Bambridge, une des porte-paroles du mouvement, ces restrictions et gestes barrières portent atteinte au mode de vie polynésien. « On veut savoir combien de temps ça va durer », insiste la jeune femme.

    Voilà une déclaration qui est surprenante, le mode de vie polynésien serait-il une barrière infranchissable pour le virus ? Quand au temps que mettra le virus à disparaitre ? Voilà une question qui ne se trouve pas dans une boule de cristal. Soyons un peu plus responsables. Il faudrait enfin que les gens comprennent que les gestes de protection demandés sont ce que nous pouvons faire de mieux pour l’instant. Ne pas mettre son masque dans les lieux clos ou dans les rues ou marchés où il y a foule, est un refus irresponsable de protection envers les autres…et soi-même.

  2. simone grand
    11 septembre 2020 à 7h37 — Répondre

    J’encourage vivement les manifestants à lire toute la littérature sur les épidémies et comment les sociétés ont réagi à ces situations-là

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