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Les brigades cynophiles formées à la détection d’ice

©Pascal Bastianaggi

Depuis quelques temps des policiers de Nouvelle-Zélande sont à Tahiti afin de former les équipes cynophiles des douanes, de la gendarmerie et de la DSP. Ce vendredi près de la zone douanière de Motu Uta, les médias étaient invités pour assister aux résultats de cette formation. Et ce fut concluant.

En Polynésie, l’heure est à la lutte contre le trafic d’ice. Le haut-commissaire Dominique Sorain et Édouard Fritch l’ont encore répété ce vendredi, « C’est notre préoccupation commune, comment lutter contre ce fléau qui envahit nos quartiers, qui pourrit la vie de la jeunesse et qui pose des problèmes sociaux. On l’a encore vu dernièrement avec les affaires jugées au tribunal.»

Si l’ice arrive en Polynésie, transportée par des mules via des vols en provenance des USA, cette drogue emprunte fréquemment la voie postale.

Des brigades cynophiles existent à Tahiti, mais les chiens dont elles disposent ne sont pas forcément formés à détecter cette substance. Pour pallier à ce manque, des membres de la police néo-zélandaise sont venus apporter leur savoir faire en matière de dressage.

Pourquoi la police néo-zélandaise ? Tout simplement parce qu’ils sont à la pointe dans la lutte contre cette drogue, et aussi pour renforcer la collaboration entre nos deux pays, explique le haut-commissaire Dominique Sorain.

Les brigades cynophiles de la gendarmerie, des douanes et de la DSP ont présenté vendredimatin  les résultats de cette formation. De l’ice conditionnée dans un sac plastique hermétiquement fermé était dissimulée dans un colis parmi une dizaine d’autres. Pas un seul chien n’est passé à coté. Même chose, mais cette fois dans une voiture. Même résultat, un sans faute. La formation a porté ses fruits et les destinataires de colis d’ice ont du souci à se faire.

On peut s’interroger sur le fait que malgré les contrôles à l’aéroport et les diverses saisies effectuées, l’ice remplit quasiment quotidiennement la rubrique faits divers.  Deux laboratoires clandestins ont été récemment démantelés sur la presqu’île. Doit-on craindre les apprentis chimistes qui se lanceraient dans la fabrication de métamphétamine ? Un Breaking Bad sauce locale ?

Mario Banner, patron de la DSP, estime que non. Il y a eu des grosses saisies dernièrement et de gros réseaux sont tombés. Ce qui se vend dans la rue, ce sont de petites quantités passées in corpore par des mules en provenance de l’extérieur, dit-il.

 

 

 

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