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Les députés polynésiens à l’heure du bilan

Alors que le premier tour des législatives a révélé les visages des candidats finalistes, c’est l’occasion de faire le point pour les députés polynésiens sortants.

Maina Sage, l’élève studieuse :

C’est sous les couleurs du Tahoera’a huira’atira qu’Edouard Fritch a d’abord remporté les élections législatives de 2012 en devançant l’UPLD Pierre Frébault dans la 1ère circonscription. Les principaux dossiers qu’il a portés concernent notamment la modernisation et la simplification du droit dans les domaines de la justice et des affaires intérieures et le harcèlement sexuel. Selon l’observatoire de NosDéputés.fr, il a eu 15 semaines d’activité en 18 mois de mandat. Son mandat législatif s’est achevé le 23 avril 2014, suite à sa démission pour conserver la mairie de Pirae et prendre la présidence du Pays. En effet, il est interdit pour un député d’exercer des fonctions exécutives locales, notamment celle de maire.

Maina sage l’a remplacé à partir du 30 août 2014. Bien que son mandat n’a duré que 28 mois, elle a été la député polynésienne la plus présente à l’Assemblée nationale. Malgré son demi-mandat, elle occupe la 61ème place, sur 569, des députés les plus absents de l’Assemblée nationale, toujours selon NosDéputés.fr. Loin devant les 9ème et 5ème places respectives de Jean-Paul Tuaiva et Jonas Tahuaitu en terme d’absentéisme. Maina Sage a notamment défendu des dossiers qui concernent l’égalité réelle en outre-mer et la biodiversité. Seule député sortante à se représenter, elle est arrivée largement en tête du premier tour des élections législatives du week-end dernier. Elle a recueilli 13 626 voix devant Moana Greig, arrivé en deuxième position avec 7 717 voix.

Jonas Tahuaitu, le cancre :

Jonas Tahuaitu est le député polynésien qui fait figure de mauvais élève avec sa 5ème place des députés les plus absents à l’Assemblée nationale. En 38 semaines d’activité sur 47 mois de mandat, le député de la deuxième circonscription s’est principalement penché sur des travaux qui concernent les retraites et la loi de finances.

Jean-Paul Tuaiva au piquet :

Le mandat du député de la troisième circonscription a été lourdement affecté par les poursuites pénale et la condamnation en première instance du député pour le détournement de sa réserve parlementaire auprès de l’association fantôme « Team Lead ». Condamné à deux ans de prison avec sursis, cinq ans d’inéligibilité et plus de huit millions Fcpf à verser au Trésor avec le président de cette association, Jean-Paul Tuaiva a fait appel de cette condamnation. Lors de son procès en 2016, le député avait annoncé qu’il mettait un terme à sa carrière politique. Mais il n’a en fait jamais démissionné et a terminé son mandat jusqu’au bout.

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3 Commentaires

  1. Tiare 1
    6 juin 2017 à 21h15 — Répondre

    Il serait plus juste de parler de  » semblant de dossier  » concernant  » l’égalité réelle en outre -mer « . Les Polynésiens sont bien mal lotis par rapport aux Métropolitains, en cause cette chère autonomie…qui nous ôte bien des droits à nous citoyens d’un côté et de l’autre l’ Etat Français qui traine du pied pour faire avancer des dossiers ou qui se montre moins présente dans certains domaines.
    Pour ce qui est de la biodiversité, il y a à dire sur le sujet. Nos lagons sont une vraie porcherie, il suffit de voir tous les déchets remontés à la surface par les associations, il suffit de voir la pollution engendrée par les fermes perlières etc…Les petits poissons, coraux, algues ne nous disent pas merci.Quant à nos pauvres oiseaux combien ont disparu ou sont en voie de disparition? L’association Manu fait un travail de titan pour la protection de ces pauvres volatiles avec un budget insuffisant.Quant à la protection de nos plantes endémiques pour ne citer qu’un exemple le tiare apetahi, c’est plutôt mal parti. Nous n’arrivons toujours pas à nous débarrasser du miconia, la fourmi de feu continue son petit bonhomme de chemin et pourtant on fait comme si on l’avait éradiquée. La faune et la flore, parents pauvres du politique. (et pas que…)
    Il n’y a pas de quoi pavoiser donc M.me Maina Sage mais je vais vous dire une petite gentillesse tout de même, vous êtes moins pire que vos deux acolytes messieurs.

  2. MATA
    6 juin 2017 à 21h17 — Répondre

    Le bilan est rapide : l’un a volé l’argent public, l’autre a été le champion des absentéistes et le dernier s’est noyé dans ses mensonges. Vive la république bananière.

  3. Tico
    7 juin 2017 à 16h36 — Répondre

    Allons, le manque d’exemplarité de MM Tahuaitu et Tuaiva est un fait, et il appartient aux électeurs d’en tirer une leçon, s’ils en sont encore capables. M. Sage a été bien inspiré d’embaucher deux assistants parlementaires aguerris au droit et qui lui ont bien mâché le travail. Rendons aussi hommage à ces travailleurs de l’ombre sans qui notre parlementaire aurait eu plus de mal à se faire une place sous les bons projecteurs, contrairement aux lumières de ses acolytes MM T. et T. Certains diront qu’en terme de quantité de présence ou autres c’est pas mal, mais la qualité c’est mieux aussi. Au final comme à l’école, on ne dira pas que c’est bien pour ne pas « flatter l’égo », ni pas assez pour ne pas décourager, mais peut mieux faire pour inciter à se surpasser d’avantage.

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