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Les grands chantiers sont lancés sur la base aérienne de Faa’a

Le groupement d’aviation militaire (Gam), attenant à l’aéroport de Tahiti – Faa’a, va réhabiliter un ancien dépôt de carburant fermé depuis 10 ans, et doubler sa capacité. Cette « réserve opérationnelle » d’hydrocarbures est destinée à ravitailler, en cas de besoin, la flotte de Falcon qui est en plein renouvellement. Dans le même temps, des travaux sur les voies vont être lancés sur la zone aéroportuaire… Et l’armée prévoit ensuite une rénovation complète de ses parkings, hangars d’accueil et de maintenance.

Travaux en vue à la base de Faa’a. Le détachement du service de l’énergie opérationnelle des forces armées prévoit d’ici le premier semestre 2025 de réhabiliter son dépôt d’essence militaire (DEM) fermé en 2014 pour non-conformité. Plus de dix ans après avoir été en partie « démantelé », le dépôt du Gam sera totalement remis à neuf et étendu. Courant 2027, il devrait comporter quatre réservoirs « enterrés » – ou plutôt sous talus – d’environ 100 m3 chacun. Une capacité doublée par rapport à l’ancienne structure. Cette « réserve opérationnelle », qui fait l’objet d’un dossier d’enquête publique consultable à la mairie de Faa’a jusqu’au 7 mai, servira en cas de rupture d’approvisionnement par la Somstat, qui assure le ravitaillement des appareils militaires.

Ce chantier est une première étape puisque d’autres transformations de la base aérienne ont été annoncées par le contre-amiral Geoffroy d’Andigné. « Ça concerne les parkings, qu’on va complètement refaire, mais ça implique également les hangars d’accueil et de maintenance « , precisait-il mi-février lors de la pose de la première pierre d’un nouveau quai, du côté de la base navale. Cette rénovation du Gam est meneé « en coordination très étroite avec les travaux de l’aéroport » qui avancent eux aussi. Une autre enquête publique est organisée à Faa’a à partir de la semaine prochaine concernant la création de deux nouvelles voies au sein de la zone aéroportuaire, entre la base aérienne, la piste et la zone civile. Elles permettront au final de libérer de l’espace de stationnement pour la flotte interîles, de plus en plus à l’étroit à Tahiti-Faa’a.

Si l’armée s’active sur sa partie du tarmac, c’est qu’elle attend de nouveaux appareils pour remplacer les Gardians : des Falcon 50M, beaucoup plus performants, dont le premier devrait arriver en Polynésie avant la fin de l’année. Ils seront à leur tour remplacés, à l’horizon 2030 par des Falcon 2000 Albatros commandé par le ministère des Armées spécifiquement pour les besoins de la surveillance maritime. Des projets qui ont été confirmés par la loi de programmation militaire 2024 – 2030. Elle se déclinera au fenua, par la modernisation des outils et des infrastructures militaires, mais aussi par du renfort humain et financier : 223 militaires supplémentaires attendus à Tahiti d’ici 2027 et 600 milliards de francs pour la région Pacifique.

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