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L’État veut soutenir une « politique maritime ambitieuse » en Polynésie

Photos : PresidencePF et Charlie Réné

Reçu par les professionnels de la mer au port de Papeete ce matin, Emmanuel Macron a loué le modèle de pêche polynésien. Et assuré du soutien de l’État pour développer cette filière, mais aussi l’étude et la valorisation d’autres richesses de la ZEE, qu’elles soient biologiques ou minérales.

Après l’accueil marquisien et paumotu, Emmanuel Macron a eu le droit, ce matin, à un accueil des professionnels de la mer, au port de Papeete. Eux aussi ont, à leur manière, voulu étaler leur savoir faire face au président. Visite d’un navire congélateur flambant neuf, le Ulysse 2, parcours dans les ateliers de découpe, point sur l’activité des chantiers navals, dégustation de spécialités… Et bien sûr un grand étal de poissons entiers, débarqués dans la nuit. Pour Vatea Moarii, directeur général de Ocean products Tahiti il s‘agissait d’en mettre d’en mettre « plein la vue » à Emmanuel Macron, mais aussi de lui faire passer un message :

Cette « filière qui va de l’avant » veut continuer de croître et veut le faire savoir. Une « soixantaine de bateaux » constituent la flotte de pêche hauturière mais beaucoup sont vieillissants. Alors certains armateurs multiplient les commandes aux chantiers locaux, entre autres grâce à la défiscalisation de l’État. Pour Georges Moarii, il fallait s’assurer que cette aide perdure : « Il faut nous aider moderniser la flotte, mais aussi le port de pêche, et assurer la formation des officiers pour ces navires, il a été très sensible à ces demandes, appuie le patron de Tahiti Tuna, qui parle aussi de former les professionnels régionaux pour exporter le modèle de pêche durable polynésien. On a voulu lui montrer le potentiel de la filière : on peut doubler la production, aujourd’hui de 6000 tonnes par an, sans toucher la ressource. Le potentiel est de 30 000 tonnes, on a de la marge ».

6000 tonnes annuelles c’est aussi ce que peut pêcher un bateau-usine avec sa flottille, dans des conditions beaucoup moins responsables. Raison pour laquelle les discussions ont aussi beaucoup tourné autour de la protection de la ZEE. « On a tenu à remercier le chef de l’État pour ça, et on lui a demandé de continuer cet effort, de mettre tous les moyens possibles », explique un pêcheur. Emmanuel Macron a, en réponse assuré du soutien de l’État qui compte beaucoup sur la Polynésie pour maintenir son rang de puissance maritime. Un soutien sur la valorisation des richesses halieutiques, et pourquoi pas, au plus long terme sur d’autres ressources des océans, notamment minérales. « Nous avons une politique spatiale ambitieuse, nous avons aussi une politique maritime ambitieuse », a déclaré le chef de l’État, qui rappelle que certaines ressources maritimes potentielles, comme les terres et métaux rares sont l’objet de « prédation » dans la région. Il a donc assuré vouloir continuer à protéger la ZEE, mais aussi à investir en matière de recherche. « Pour connaitre ce dont nous disposons, pour pouvoir aider nos chercheurs et nos entreprises à mieux le valoriser ».

Emmanuel Macron, qui n’a pas pu se rendre sur le site de l’Ifremer à la Presqu’île, a aussi pu échanger sur le sujet de l’aquaculture. « Le Pays a une volonté d’investissement massive en la matière que nous souhaitons accompagner ».

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