La visite d’Emmanuel Macron en 2019 en Polynésie pour « un sommet France-Océanie » est la seule confirmation d’une annonce concrète concernant le fenua, jeudi à l’occasion de la présentation du livre bleu des outre-mer à l’Elysée. Pour le reste, le résultat des Assises est encore difficilement palpable pour la Polynésie française.

À l’occasion de la « présentation du livre bleu des outre-mer », jeudi à l’Elysée, le Président de la République a confirmé qu’il viendra en Polynésie française en 2019 pour le sommet France-Océanie. Une information déjà dévoilée par TNTV il y a quelques semaine. Mais c’est bien la seule confirmation concrète qui concerne le fenua.

Pour le moment, le Livre bleu des outre-mer, annoncé depuis des mois après les Assises des outre-mer, n’est pas disponible. Seule une synthèse a été publiée hier. Elle fait 48 pages mais elle reste très généraliste.

Dans cette synthèse, la Polynésie française est citée une première fois très rapidement pour évoquer l’accord de l’Elysée de mars 2017, « que les Assises n’ont pas vocation à remettre en cause » (p.4). Une deuxième fois au sujet des statuts : « L’État accompagnera activement les territoires qui souhaitent faire évoluer leur statut pour l’adapter aux contraintes et enjeux de leurs situations respectives » (p.27).

Plus loin, une enveloppe d’environ 20 millions d’euros sera mobilisée pour « la construction de câbles domestiques et le déploiement de la fibre au sol » dans les territoires du Pacifique, et à Saint-Martin où les infrastructures ont été endommagées par le cyclone Irma (p.39).

Les « enjeux triples » de Macron pour la Polynésie

Faute de concret, on se contente pour l’instant de généralités. Par exemple, les trois priorités évoquées par le Président de la République dans son discours cette nuit : premièrement « ancrer la France dans les enjeux de cette région marquée par les changements climatiques », deuxièmement « soutenir un développement économique régional qui profite à tous, créé autour de la pêche, du tourisme et du transport aérien » et troisièmement « assurer la continuité dans cet archipel des archipels grand comme l’Europe, notamment en matière de numériques, de santé et d’éducation ».

Ou encore ce tableau des « priorités des citoyens » (p.8), où l’on apprend que la priorité pour les Polynésiens en matière de santé publique, c’est l’alimentation ; en matière de sécurité, c’est la lutte contre les addictions ; et pour les équipements publics, les transports en commun.

Rien de très précis. On attend donc avec impatience la publication du livre bleu complet, en espérant plus d’annonces pour le fenua.