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L’UNSA-Éducation s’interroge sur les examens à venir

Pour le syndicat, qui insiste sur le « strict respect de la santé et de la sécurité des personnels ainsi que de la population », la continuité pédagogique n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. L’organisation des examens pose des questions auxquelles l’État doit encore apporter des réponses.

UNSA-Education ne prétend pas que les programmes scolaires pourront être suivis et approfondis dans les conditions de travail « dégradées » que connaît la Polynésie : « Pour nous, dit son secrétaire général Thierry Barrère, il s’agit d’un maintien des compétences pour l’élève, et d’un lien qu’il doit conserver avec l’école».

Pour des raisons sanitaires, UNSA-Éducation n’était pas particulièrement favorable à la distribution des livrets scolaires, qui supposent des déplacements des personnels qui les préparent et parfois des parents. D’ailleurs, toutes les communes non plus n’étaient pas favorables à la distribution de ces livrets par les employés municipaux. Thierry Barrère estime que tous les foyers n’étant pas connectés, la télévision et la radio restent les principaux outils à la disposition des élèves.

Une position établie dans un courrier envoyé le 31 mars dernier à la ministre de l’Éducation, la DGEE et le vice-recteur, et qui a été réitérée lors d’une visio-conférence cette semaine avec la DGEE.

Disparités entre les examens

Les enseignants, à qui on a demandé de suivre les directives nationales, avaient surtout des questions précises sur l’organisation des examens, que ce soit sur les concours de recrutement de l’Éducation nationale ou sur le Bac général ou professionnel, les BEP ou les CAP : « on a des questions précises sur les contrôles en cours de formation, les épreuves organisées par les professeurs en classe. Certains ont déjà été organisés et qui seront certainement pris en compte. Mais par contre, certains n’ont pas été réalisés, et ça crée des disparités. Des épreuves, telles que le projet tutoré en BTS qui repose sur des rapports et des notes de synthèse à rendre puis sur une soutenance devant jury, seront-elles annulées ? Quid des stages en entreprises qui sont nécessaires pour la validation des diplômes ? Les épreuves pratiques en lycée professionnel seront-elles annulées ? Le contrôle continu nous parait inapproprié pour remplacer l’évaluation des compétences, » dit le secrétaire général de l’UNSA -Éducation. Autre point d’interrogation pour l’UNSA-Éducation, l’organisation de l’épreuve orale du Bac français, non seulement sur l’aspect sanitaire de la tenue de l’épreuve, mais aussi sur son contenu : le syndicat demande que le nombre de textes à étudier, habituellement une quinzaine, soit réduit. Mais sur ces sujets, les réponses viendront d’en haut, puisque si l’éducation est de compétence partagée, les examens relèvent de l’État.

Le vice-rectorat et la DGEE sont donc en attente de directives plus techniques de la part de la métropole pour l’organisation des examens et la validation des diplômes. Rappelons que la Polynésie se mettra en conformité avec les décisions du ministère national de l’Éducation pour garantir leur validité, et par souci d’équité.

Autre point noir pour les enseignants en cette période exceptionnelle, la lourdeur administrative, explique Thierry Barrère.

Le directeur général de l’Éducation et des enseignements a eu une oreille compatissante, dit le secrétaire général de l’UNSA-Éducation en Polynésie.

 

 

 

 

 

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