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Migrants : des militants s’interposent lors d’une évacuation à Paris


Une évacuation de migrants musclée dans le 18e… by Europe1fr

Ces migrants installés dans un campement improvisé du nord de la capitale ont été délogés, lundi après-midi. Des militants se sont opposés à la police.

Depuis plusieurs jours, ils avaient installé leur campement de fortune dans ce quartier populaire du nord de la capitale. Plusieurs dizaines de migrants ont été délogés lundi après-midi par les forces de l’ordre, sous les cris d’une quarantaine d’élus et de militants venus clamer leur « solidarité avec les réfugiés ».

84 personnes évacuées. Les CRS ont chargé alors que les migrants mangeaient tranquillement sur cette grande place du 18e arrondissement de Paris. Sylvie Lhoste de l’association Entraide citoyenne venait de leur apporter de la nourriture. Selon elle, la scène a été musclée : « Ca a été particulièrement violent. J’ai vu des gens épais comme des haricots verts se faire tabasser au sol », assure la militante. Une quarantaine de migrants ont été embarqués avant que les militants, ainsi que des élus communistes et écologistes fassent barrage pour protéger les autres. Les CRS ont donné une charge finale, qui a laissé deux hommes inconscients, dont on ignore s’ils sont tombés après une bousculade ou s’ils ont subi des coups de matraque. Les pompiers ont été appelés au secours.

D’après une source policière, 84 personnes au total ont été évacuées. Peu après 16 heures, un bus rempli de migrants et escorté par des CRS et des gendarmes a quitté la bibliothèque Vaclav-Havel, située rue Pajol, où s’étaient installés les migrants, pour une destination inconnue.

Des solutions d’hébergement, selon le préfet. Jean-François Carenco, préfet de la région Île-de-France, assure avoir « proposé, en accord avec le préfet de police et le ministre de l’Intérieur, un certain nombre de chambres d’hôtel et de places en centre d’hébergement collectif pour permettre aux gens de se reposer et de réfléchir ». « Les places d’hébergement proposées dans deux centres à Paris ont été refusées », a-t-il fait savoir après l’opération de police. Pour l’heure, les associations d’aide aux migrants n’ont pas réagi à ces propos.

Du gaz lacrymogène. Pour disperser le rassemblement de militants, les forces de l’ordre ont brièvement fait usage de gaz lacrymogène, interpellant plusieurs militants. Sur Twitter, le patron du Parti communiste, Pierre Laurent, s’est dit « révolté » par le comportement du Premier ministre Manuel Valls « qui envoie la force publique contre les réfugiés de la halle Pajol ».

« Fermeté et humanité ». « On a un problème d’immigration forte qu’il faut gérer avec fermeté et humanité », a continué le préfet Jean-François Carenco, précisant : « L’humanité, c’est d’accepter les demandes d’asile. La fermeté, c’est de dire aux gens de choisir entre rester en France et demander l’asile ou être en situation irrégulière. »

Le campement de La Chapelle évacué le 2 juin. Les migrants, dont une poignée dormaient sur place la nuit, les autres venant pendant la journée, affirmaient camper là faute d’endroit où aller après l’évacuation du campement de La Chapelle, le 2 juin. Près de 350 personnes, en majorité des Soudanais et des Erythréens, s’entassaient là depuis des mois, dans des conditions indignes. Vendredi, plusieurs dizaines de migrants, installés devant l’emblématique église Saint-Bernard, occupée par des sans-papiers en 1996, ont également été évacués.

Source: Europe 1

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