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« On a besoin de prendre soin de soi pour mieux prendre soin de l’autre »

©Présidence

Une dizaine de personnes ont reçu mardi leur attestation de formation « aidant feti’i ». Pour beaucoup d’entre eux, qui gardaient déjà leur proche qui était malade, cette formation a permis « de reconnaître notre activité et de nous rendre notre dignité (…) aujourd’hui nous existons ».

Plus d’une dizaine de femmes et d’hommes ont suivi la formation « aidant feti’i ». Une formation technique et professionnelle d’une durée de 62 heures, mise en place par le gouvernement pour donner les moyens à la famille de s’occuper de leur proche atteint d’une maladie lourde ou d’un handicap, dépendant ainsi qu’une tierce personne.

Diana Boeri fait partie de ceux qui ont reçu leur attestation de formation. Elle s’occupe de son époux paralysé depuis 5 ans. Cette formation l’a beaucoup aidé, dit-elle. Elle raconte que parfois elle se sentait coupable de ne pas faire assez pour son époux, alors même qu’elle se privait d’une simple sortie.

 

« On a besoin de prendre soin de soi pour mieux prendre soin de l’autre »  Eléonore Reid      

Eléonore Reid s’occupe de sa grand-mère de 90 ans qui a fait un accident vasculaire cardiaque (AVC) il y a plusieurs années. Elle raconte que sa grand-mère a six enfants et qu’elle est l’aînée des mootua. Et par « reconnaissance » pour sa grand-mère, elle s’en est tout de suite occupée : « chacun a sa vie ce n’est pas facile pour tout le monde ». Eléonore considère que cette formation a été un moyen « de reconnaître notre activité et de nous rendre notre dignité (…) aujourd’hui nous existons »

 

 « Ils ont pris du temps pour eux (…) et ont fini la formation épanouis » Nathalie Martin  

Une des formatrices, Nathalie Martin, indique que les thèmes restent « globaux », tels que l’hygiène, l’alimentation, les porters ou transferts. Elle précise aussi que les formations sont ciblées en fonction de « la pathologie des personnes âgées ou handicapées et par rapport à leur quotidien ». Nathalie dit aussi que tous ceux et celles qui ont suivi la formation sont tous arrivés le premier jour fatigués, épuisés et que 15 jours après leurs visages étaient beaucoup plus reposés et « heureux ».

 

Le président du Pays a déclaré que cette formation devrait être étendue et multipliée. Il s’est même étonné qu’il y ait très peu de personnes qui se soient inscrites à cette formation. Il assure que ce dispositif a été mise en place pour le maintien du « lien transgénérationnel » dans le tissu familial, mais aussi pour la promotion de l’emploi dans ces familles.

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1 Commentaire

  1. simone grand
    29 août 2019 à 7h46 — Répondre

    Excellente idée

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