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Payet première star de l’Euro, l’Angleterre arrive, ses hooligans sont déjà là

Paris (AFP) – Le Français Dimitri Payet a idéalement lancé l’Euro-2016 avec un but splendide vendredi et c’est maintenant au tour de l’Angleterre, très attendue, de réussir son entrée à Marseille face à la Russie samedi, pour faire oublier les incidents avec ses hooligans sur le Vieux-Port.

Les images font le tour du monde: Payet a offert la victoire aux Bleus sur une frappe somptueuse, puis est sorti en larmes sous l’ovation d’un Stade de France conquis, pour le match d’ouverture contre la Roumanie (2-1).

Tous les ingrédients d’un beau scénario étaient là: un succès dans la douleur, du spectacle, de l’émotion.

Et côté tribunes, pas d’accroc alors que les grèves et les contrôles de sécurité renforcés avaient fait craindre une arrivée des fans perturbée. Les 80.000 places avaient été garnies une demi-heure avant le coup d’envoi. La fête n’a en revanche pas été tout à fait au rendez-vous dans les fan zones, largement dégarnies.

A Marseille, les scènes de violence laissent craindre une journée de samedi difficile en marge d’Angleterre-Russie (21h00), match classé à risques. Bouteilles de bière qui jonchent le sol, fans éméchés éructant torses nus, chaises des bars qui volent, projectiles lancés sur les forces de l’ordre, nuages de lacrymogènes: les débordements autour de la sélection anglaise sont immuables.

« Nous sommes vraiment déçus par ces scènes de désordre à Marseille et nous condamnons de tels comportements », n’a pu que déplorer la Fédération anglaise dans un communiqué.

– Matches à risques –

Dans la nuit de jeudi à vendredi, un groupe de 250 supporters britanniques s’en était déjà pris à la police. Vendredi soir, les policiers ont séparé des groupes d’Anglais et de Russes.

Pour garantir le bon déroulement de l’accès des supporters au Vélodrome samedi, la préfecture de police a prévu deux itinéraires différents pour Russes et Anglais afin d' »éviter tout trouble à l’ordre public ».

Au-delà des craintes liés à d’éventuels attentats, le hooliganisme est aussi un des défis sécuritaires de cet Euro, le premier de l’histoire à 24 équipes. La liste n’est pas officielle, mais cinq matches sont classés « niveau 3 » sur une échelle de risques de 4 et feront l’objet d’un dispositif de maintien de l’ordre renforcé.

Outre Angleterre – Russie (Gr. B), il s’agira de Turquie – Croatie, dimanche au Parc des Princes à Paris (Gr. D), Allemagne – Pologne (Gr. C, le 16 juin au Stade de France), Angleterre – Pays de Galles (Gr. B, le 16 juin à Lens) et Ukraine – Pologne (Gr. C, le 21 juin, encore à Marseille).

Pour lutter contre le hooliganisme, le gouvernement a installé à Lognes, en Seine-et-Marne, un Centre de coopération policière internationale (CCPI), sorte de tour de contrôle durant l’Euro. Et 180 policiers des 23 pays étrangers participant à la compétition sont déjà en France.

– Duel fratricide –

Sur la pelouse du Vélodrome, les fans de foot attendent beaucoup de l’Angleterre. Trop ? Harry Kane et Jamie Vardy, les deux fines gâchettes de la saison avec Tottenham et Leicester, devraient enfin être associés en pointe. Ce qui signifie que Wayne Rooney, malgré ses sept buts en huit sélections cette saison, descendra au moins d’un cran. Le joueur emblématique de Manchester United admet que son jeu a « légèrement changé » en reculant, mais il estime avoir « progressé ».

Il faudra en tout cas éviter une sortie de route infamante comme au Mondial-2014 au Brésil au premier tour.

Dans le même groupe, le Pays de Galles fêtera sa première participation à un Euro en se frottant à la Slovaquie à Bordeaux (18h00). C’est une affichante avec un duel à distance du Gallois Gareth Bale, star du Real Madrid, et le Slovaque du Napoli Marek Hamsik avec sa célèbre crète punk.

Dans le Groupe A, celui de la France, la Suisse et l’Albanie se défieront à Lens (15h00). La rencontre aura une saveur toute particulière pour la fratrie Xhaka, Granit le Suisse et Taulant l’Albanais, nés de parents kosovars réfugiés en Suisse pendant la guerre en ex-Yougoslavie, mais désormais adversaires sur le terrain.

L'attaquant français Dimitri Payet, le 10 juin au Stade de France. © AFP

© AFP Franck Fife
L’attaquant français Dimitri Payet, le 10 juin au Stade de France

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