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Antonio Perez : l’ami des tortues

Les gendarmes ont saisi 55kg de viande de tortue © Gendarmerie

Elever des tortues  pour approvisionner « un marché destiné à la consommation locale » telle est la proposition faite ce matin à l’assemblée de la Polynésie par Antonio Perez, élu A Tia Porinetia.

Mais peut-être est-il bon de rappeler à Antonio Perez que la tortue verte, de l’espèce «chelonia midias », celle qui est braconnée au fenua, est protégée non seulement par la Convention de Washington mais aussi par une délibération de l’Assemblée Territoriale en date du 13 juillet 1990.

Et de facto, le transport, la détention, la collecte des œufs, la capture à terre ou en mer, la taxidermie, la commercialisation, l’importation et l’exportation sont strictement interdits.

Il est également important de rappeler à Antonio Perez que les contrevenants sont passibles de sanctions pénales (amende et emprisonnement), assorties de la saisie des moyens de transport et de pêche utilisés.

Coïncidence troublante, Antonio Perez a choisi le 17 avril pour faire cette déclaration tonitruante,le 17 avril étant la journée de la tortue en Polynésie, journée spéciale dédiée à la protection et à la préservation de l’espèce. Autant dire qu’Antonio Perez a particulièrement bien choisi son jour. Un peu comme si, un élu de l’Assemblée nationale choisissait de réclamer le retrait du droit de vote aux femmes, le jour de la journée de la femme.

De plus, Antonio Perez explique dans son intervention, que la consommation de tortue fait partie de la gastronomie polynésienne  » notre peuple a toujours consommé et consommera toujours de la viande de tortue ». Antonio Perez devrait réviser son histoire, la consommation de viande de tortue était réservée par le passé, uniquement aux grands dignitaires, dans le cadre de cérémonies spéciales.

La tortue étant considérée comme un animal protecteur et sacré par nos ancêtres.

A l’heure de la relance du secteur touristique, priorité du gouvernement, le futur « élevage territorial de tortues à consommer » d’Antonio Perez, ne manquera pas d’attirer les touristes en masse vers Tahiti havre de paix pour la faune et la flore sauvages.

Vaite Urarii Pambrun

L’intégralité de l’intervention d’Antonio Perez ici

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17 Commentaires

  1. 18 avril 2014 à 20h37 — Répondre

    Cet article fait le procès d'Antonio Perez en fermant la porte à toute discussion. Le braconnage c'est mal… consommer de la tortues, il serait temps d'en discuter réellement. L'élevage de tortues c'est possible alors pourquoi pas… La reprise de la chasse à la baleine dans le Pacifique (espèce dont on ne peut pas faire l'élevage) me choque davantage http://www.7sur7.be/7s7/fr/2668/Especes-Menacees/article/detail/1857269/2014/04/18/Le-Japon-va-poursuivre-la-peche-a-la-baleine.dhtml

  2. Laurent Moretto
    19 avril 2014 à 6h11 — Répondre

    t as dejà gouté alors…..pour dire ça….

  3. Laurent Moretto
    19 avril 2014 à 6h12 — Répondre

    lamentable, écoeurant…y a pas de mot…

  4. Jean Shango
    20 avril 2014 à 5h14 — Répondre

    on pourrait élever des Perez pour les filer à bouffer aux requins

  5. Heiura Les Verts Polynésiens
    21 avril 2014 à 6h41 — Répondre

    Le canibalisme était une coutume, nous devrions à nouveau l'autoriser lors de festivités.
    il y a 2 minutes · J’aime

  6. Heiura Les Verts Polynésiens
    21 avril 2014 à 6h42 — Répondre

    Le canibalisme était une coutume, nous devrions à nouveau l'autoriser lors de festivités.
    L'absence de certitudes quant à l'effet d'un relâchage et la possibilité de provoquer des épidémies dissuadent les gouvernements de soutenir ces initiatives. Les fermes semblent avoir toutes fermé.
    il y a 2 minutes · J’aime

  7. Heiura Les Verts Polynésiens
    21 avril 2014 à 6h43 — Répondre

    Scandaleux

  8. Heiura Les Verts Polynésiens
    21 avril 2014 à 7h00 — Répondre

    La discussion sur ce sujet revient régulièrement a l'assemblée et souvent par les mêmes personnes, il est faut d'affirmer que cela ferme toute discussion, c'est UNE ESPÈCES EN VOIE DE DISPARITION. Un jour nos enfants consulteront des livres pour voire des tortues … qui fait du lobbying sur ce sujet qui est derrière cette affaire, pour faire plaisir a qui ?

  9. Ludovic Lou
    22 avril 2014 à 6h30 — Répondre

    Heiura Les Verts Polynésiens raison de plus d'en élever je pense que vous devriez avoir l'esprit plus ouvert je mange pas de tortue juste pour dire avant que vous me lanciez des pierres

    Le braconnage est un fléau qui existe et existera toujours enrayé un fléau est impossible il est donc nécessaire de contrôler se marcher pour foutre en l'air un systeme qui va mener l'espece a la disparition totale

    je vais te donner un exemple concret pourquoi as t on commencer à légaliser le cannabis a usage récréatif? simplement car c'était hypocrite des tas de gens speudo malade allait se faire des ordonnances pour en avoir de plus quesque sa a amené de controller se marché

    de l argent a l'état et plus de sécurité pour les consommateurs pour s'en procurer

    j'ai pas lu l'article et les propos du perez j'estime seulement que c'est utopique de dire ok les tortues ont chasse plus on laisse en liberté et dans 10 ans on on aura 10 000 faut arrêter avec le pays des bisounours ou tout est blanc

  10. Ludovic Lou
    22 avril 2014 à 6h38 — Répondre

    Maverick Tchan je crois surtout que tu te préoccupes juste d'une espèce alors que toutes les espèces de poisson ou mammifère comestible se raréfie c'est juste qu'on lui a donné une identité de bestiole mimi et tout a protéger si on avait fais pareil pour les vaches le cochon et tout dans ton éducation tu aurais sans doute un autre discours personnellement je pense que lorsque une espèce est en danger il faut la sauver pour la sauver il faut la protéger pas forcement la laisser a l état sauvage car c'est trop idyllique de se dire personne va les toucher et blabla il faut les élever et les relâcher j'ai vu les films sur les tortues sur 100 oeufs tu en as t etre 2 ou 3 qui deviennent adulte t imagine si on faisait on sorte que sur 100 oeufs on arrive a en faire 99% de tortue adulte?

  11. Heiura Les Verts Polynésiens
    22 avril 2014 à 16h48 — Répondre

    Les associations écologistes soutiennent que le maintien d’un commerce de tortue entretien un besoin et favorise indirectement le braconnage.

  12. Heiura Les Verts Polynésiens
    22 avril 2014 à 16h52 — Répondre

    Le ranch de Saint Leu (Reunion) a fermé ses portes après vingt ans d'activités à cause des difficultés à rentabiliser cette activité extrêmement réglementée par les lois internationales, un marché très réduit et une image impopulaire.

  13. Ludovic Lou
    22 avril 2014 à 17h45 — Répondre

    je ne sais pas d'ou tu tiens ces sources mais j'aimerai les lires

    je ne crois pas en l'entretien et a la favorisation du braconnage surtout si le produit est disponible en magasin

    pourquoi les gens ils vont chassez des bestioles rares voir interdites l’appât du gain tout simplement si on met admettant je c'est pas c'est combien la tortue mais pour l'exemple il faisait 5000 le kilos et la comme c légalisé c passé a 3000 le kilos si il allait chassez encore pour que sa sois intéressant et que sa parte il devrait le vendre 2500 le kilos franchement c'est pas intéressant. Mais ça veux pas dire qu'il y aura plus de "chasse" tout simplement le petit tetuanui si il a envie il pourra le chassez tranquil mais pour sa conso perso

    l’intérêt de contrôler un marcher est de banaliser un produit et de foutre en l'air des système au black aussi ça ne fera pas grimper en flèche les consommations je lis beaucoup mais ça veux pas dire que je sais tout par contre je peux te donner des exemples concret

    http://www.france24.com/fr/20110616-depenaliser-cannabis-signifie-pas-augmenter-consommation-drogue-france-europe-vaillant/

    Personnellement je pense que vous devriez pas seulement vous souciez des tortues mais de l'enssemble des animaux qu'on consomme

    • Choisy Jean-Pierre
      3 février 2015 à 1h12 — Répondre

      Le réalisme oblige à concentrer l’action sur les urgences. La priorité est la survie des dernières populations d’espèces menacées d’extermination totale. Ne jamais perdre espoir car alors on abandonne la lutte et c’est foutu. Ol, il y a aussi des victoires : le Bouquetin des Alpes était réduit à moins de cent vers 1830. Du seul fait de la protection, il a dépassé cinquante mille individus de nos jours. Le Castor d’Eurasie avait été réduit à deux milliers (Sibérie incluse) vers 1900, dont 100 à 200 en Allemagne, moins en France. Il est remonté à près de dix mille dans chacun des deux pays, trois quart de million en Europe + Sibérie.

  14. 23 avril 2014 à 4h23 — Répondre

    Ludovic Lou je crois que tu ne comprend pas mon point de vue, donc pour toi je vais être plus précis dans mes propos: le braconnage est un fléau qui bien sur, ne peut être éviter. Je n'ai rien contre l'élevage, mais élever une espèce aussi dur à préserver pour en vendre la viande c'est juste stupide comme tout. Sinon à part ça mon éducation va très bien, je te remercie de t'en soucier 🙂

  15. Heiura Les Verts Polynésiens
    23 avril 2014 à 5h17 — Répondre

    @ludovic lou
    Je ne vois pas le rapport a le cannabis , faut pas extrapoler on parle d'une espèce en voie de DISPARITION, alors que le cannabis est en plein expansion !
    Pour ton information notre ministre Bryant sous le gouv Temaru et sa majorité a fait classer d'autres espèces marines , informes toi !
    tape sur google :Source: Kélonia, l’observatoire des tortues marines, Saint-Leu, île de La Réunion
    Mauruuru.

  16. Choisy Jean-Pierre
    3 février 2015 à 1h02 — Répondre

    Il s’agit pas de deux stratégies en conflit mais visant le même objectif. Or, rationnellement je n’ai absolument pas les éléments pour émettre un avis fondé. S’agit-il de produire en captivité des jeunes relâchés ensuite en mer en leur épargnant la forte prédation lors de leur très jeune âge ? Ou bien d’élever des tortues en captivité jusqu’à l’âge d »abattage ? Dans ce cas, le prix sera-t-il significativement inférieur au prix des tortues sauvages braconnées, point essentiel pour casser le marché du braconnage ?
    Certes, je suis un biologiste de la faune sauvage, mais dans les Alpes mais sans compétence aucune en matière de faune marine : Jjai travaillé et travaille sur la conservation et la restauration des populations de Bouquetin, Chamois, Castor, des quatre vautours d’Europe.

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