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Prudence, baleines en vue

©Eva Prezner/Facebook Océania

Les baleines à bosse sont arrivées dans les eaux de Polynésie pour y élever leurs petits jusqu’au mois de novembre. L’association Oceania nous rappellent les règles d’observation, qui sont devenues plus strictes depuis 2018, pour le bien de ces grands mammifères.

Après un voyage de près de 6 000 kilomètres depuis l’Antarctique, elles ont débuté leurs ballets aquatiques dans les eaux polynésiennes. Certains viennent s’y accoupler, d’autres viennent y mettre bas, se consacrant ensuite entièrement à la protection de leur baleineau. Durant leur séjour au fenua, les baleines vont jeûner, jusqu’à leur retour dans les eaux froides du Pôle Sud, et puisent donc dans leurs réserves lors de cette période délicate. Raison pour laquelle elles ont besoin de repos et de calme, rappelle Malo, secrétaire de l’association Océania basée à Moorea :

Un moment important à respecter

Depuis 2002, la Polynésie française est devenue « le plus grand sanctuaire des mammifères marins au monde », comme le rappelle la Diren dans un communiqué. L’approche des cétacés est ainsi strictement réglementée. Il est interdit d’approcher une baleine entrée dans le lagon, dans les passes ou les baies, car cette dernière cherche un refuge, pour se reposer ou pour protéger son petit des prédateurs rôdant au large. Toute personne souhaitant proposer cette activité, de manière professionnelle ou habituelle, doit y être autorisée par la Direction de l’environnement. Les bateaux doivent se tenir à 100 mètres des individus pour une observation en mer et la mise à l’eau doit se faire au minimum à 30 mètres. Dans tous les cas, il faut toujours s’assurer que la mise à l’eau soit faite dans de bonnes conditions et ne dérange pas les animaux. Malo nous rappelle ces règles, qu’il est maintenant crucial d’appliquer :

En cas de non respect de la réglementation, d’après le code de l’environnement, les contrevenants encourent une amende proportionnelle à la gravité de la faute et pouvant atteindre 980 000 francs. Par ailleurs, le harcèlement de cétacés défini comme « toutes manœuvres ou activités d’observation qui auraient pour conséquences de modifier le comportement des animaux, de les contraindre à changer de direction, de vitesse, de durée d’immersion, de les faire fuir ou de les bloquer contre le récif ou le rivage » constitue un délit punissable d’un maximum 2 ans d’emprisonnement et d’une amende pouvant atteindre 17 millions francs.

Les acteurs de la protection des cétacés sont actifs sur le fenua vous pouvez les retrouver sur les réseaux sociaux ou sur leurs sites web respectifs : la Direction de l’Environnement ainsi que les associations Océania et Mata Tohora.

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