ACTUS LOCALESÉCONOMIE

Rétro 2017 : Le ciel s’ouvre à la concurrence

Toute cette semaine, Radio 1 décline une série consacrée à la rétrospective de l’année 2017 sur sept thèmes différents : politique, économie, société, justice, événements, culture, sports. Parmi les événements qui ont marqué l’année sur le plan économique : l’arrivée annoncée de deux compagnies aériennes, French Blue et United Airlines.

De deux à quatre. Quatre compagnies aériennes vont desservir la Polynésie française en 2018. La compagnie low-cost French Blue et la compagnie américaine United Airlines viennent bousculer Air Tahiti Nui et Air France. Ces nouveaux entrants sur le marché ont préféré la ville de San Francisco à Los Angeles, qui a la faveur des deux compagnies qui se partagent le marché jusqu’à présent. Premier effet de cette concurrence : des baisses de tarifs annoncées. Toujours dans le ciel, mais au niveau local, des perturbations sont aussi annoncées. L’homme d’affaires Bill Ravel a l’intention de lancer une compagnie aérienne domestique. Baptisée Islands, elle concurrencerait Air Tahiti avec deux Embraer 175. Mais pour cela, Bill Ravel doit encore obtenir les autorisations administratives nécessaires au lancement.

Faux départs pour les grands projets

L’année 2017 a aussi été marquée par le retour des grands projets, à commencer par la ferme aquacole de Hao. Cette fois, c’est la bonne, les investisseurs chinois de Tahiti nui ocean foods ont confirmé officiellement le lancement de la construction de la ferme aquacole. Le premier coup de pioche aurait dû être donné en décembre, mais un contentieux juridique a retardé le début des travaux. Un autre grand projet attendu de longue date est en passe d’être réalisé : le Mahana beach, rebaptisé Village tahitien. En octobre dernier, une option d’aménagement du site a été choisie et un cahier des charges est en train d’être rédigé en vue de lancer les appels à projets des différents lots du projet. D’après le gouvernement, des investisseurs locaux et étrangers se sont déjà manifestés. Pour ce grand projet, comme pour la ferme aquacole de Hao, mais aussi le complexe d’Atimaono et le Moorea Mahana Beach, des mesures d’attraction fiscale ont été prises par le Pays.

L’économie redémarre tranquillement

D’une manière générale, l’économie du fenua se porte mieux, même si cela ne se ressent pas encore du côté de l’emploi, qui peine à redécoller. En outre, bon nombre de Polynésiens ne profitent pas de la reprise : 55% de la population de Tahiti et Moorea vit en-dessous du « seuil de pauvreté métropolitain », a révélé l’Institut de la statistique de Polynésie française (ISPF) en octobre dernier, en se basant sur des chiffres de 2015. Pour aider les entreprises locales et favoriser la reprise globale, le Pays mise sur les allègements fiscaux. Plusieurs mesures ont été annoncées au cours des derniers mois. Les entrepreneurs peuvent aussi compter sur les nombreux concours lancés par le gouvernement, comme en 2016 : concours de création et développement économique des entreprises, concours pour l’innovation numérique, concours pour l’innovation agro-industrielle, concours de création d’entreprise dans le domaine de l’économie circulaire…

La Polynésie, paradis des îles flottantes ?

On retiendra aussi de cette année 2017 l’arrivée du Seasteading Institute et de son projet d’îles flottantes en Polynésie française. Un accord a été signé en janvier dernier entre les promoteurs du projet et le gouvernement polynésien pour des études de faisabilité. En mai, l’institut américain a organisé une conférence internationale de trois jours, à Punaauia, pour faire la promotion de ses îles flottantes et tenter de rassurer la population sur ses intentions.

Effervescence dans les télécoms

Du côté des télécoms, le projet de câble sous-marin Manatua se concrétise. Après des mois de négociations avec les Îles Cook, Niue et les Samoa, un accord intergouvernemental est entré en vigueur le mois dernier. D’après le P-dg de l’OPT, le câble devrait être posé d’ici juillet 2019. D’ici là, un autre câble sera installé : Natitua. En juillet dernier, un contrat de 4,7 milliards de Fcfp a été signé par l’OPT et la société Alcatel submarine networks pour la fourniture et la pose de ce futur câble sous-marin, qui reliera Tahiti aux Tuamotu et aux Marquises d’ici la fin 2018. Et à propos des télécoms, la bataille des opérateurs se poursuit. Le fournisseur d’accès Internet Viti s’est tourné vers la justice pour obtenir sa licence de téléphonie mobile. Par ailleurs, Vini a dégainé le premier en lançant la 4G mobile en mars, mais Vodafone a riposté en novembre en lançant la 4.5G.

Article précedent

Rétro 2017 : To’ata fascinée et électrisée

Article suivant

Répondeur de 6:30, le 26/12/2017

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Rétro 2017 : Le ciel s’ouvre à la concurrence