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Sans le sou, ils volent des chèques pour vivre

Ils étaient trois, ce jeudi après-midi à comparaître devant le tribunal correctionnel de Papeete pour avoir volé, falsifié et utilisé des chèques qui n’étaient donc pas les leurs. Dans une situation financière difficile, ils utilisaient l’argent principalement pour s’acheter à manger. Ils ont été condamnés à des peines allant de 3 mois de prison avec sursis à 1 an de prison ferme.

Roura, 40 ans, travaille en tant qu’aide malade dans un foyer pour personnes âgées depuis quelques temps, mais malgré les promesses de rémunération, il n’a jamais été payé. Alors pour se dédommager, il a commencé à voler des chèques à la mamie, atteinte d’Alzheimer, dont il s’occupe. C’est en tout cas ce qu’il explique. Plutôt malin, il subtilise le téléphone portable afin d’avoir un numéro à mettre au dos des chèques. Il fait ensuite la rencontre de Santifié, tout juste majeur, issu d’une famille d’agriculteur, qui essaye de s’en sortir en vendant le fruit de leur plantation. Le jeune homme va s’adonner au vol de chéquiers et de pièces d’identité afin d’agrandir « l’entreprise » de son ami. Tous les deux, ils rédigent et signent les chèques, souvent avec des montants plus élevés que celui de leurs achats afin de récupérer des espèces. Santifié confiera quelques chèques à sa sœur, Sandra, qui les utilisera pour les mêmes raisons. Au total en six mois, ce sont 64 chèques de 38 personnes différentes qui seront utilisés pour un montant de plus de 2,5 millions de Fcfp.

Le plus étonnant est que l’enquête sur ces chèques démarrent après la fameuse course poursuite qui s’était terminée sur l’avenue Prince Hinoi en novembre 2019. Les enquêteurs avaient retrouvé de nombreux chéquiers et papiers d’identité dont ils avaient dû remonter la trace, jusqu’à nos prévenus.

Après une courte suspension de séance, le tribunal correctionnel a condamné Roura à 18 mois de prison dont six mois assortis d’un sursis probatoire de 2 ans, Santifié à 6 mois de prison avec sursis et 176 heures de travaux d’intérêt général, et enfin Sandra à 3 mois de prison avec sursis. Tous devront indemniser leurs nombreuses victimes.

 

Excédé par les violences de son frère, il le frappe avec une barre de fer

A la barre du tribunal, Tuanaki reste calme et discret. À 19 ans, ce jeune maçon est jugé en comparution immédiate pour avoir frappé son frère à la tête avec une barre de fer. Le 16 juin dernier, alors qu’il rentre au domicile familial après sa journée de travail, il apprend que son aîné a piqué une colère dans la matinée et a notamment fait un trou dans un mur en y tapant. Il découvre aussi que son chien est mort. Soupçonnant son frère d’en être la cause, le jeune homme saisi une barre de fer et se rue dans la chambre de son aîné à qui il donne un coup à la tête. S’en suit un échange de cailloux en dehors de la maison avant l’intervention des policiers.

La raison de ce « pétage de câble », comme il le dit lui-même, s’explique par l’attitude quotidienne de son aîné contre qui les parents ont porté plainte après avoir été menacé et avoir vu leur maison saccagée. La mort du chien et d’énièmes dégradations ont eu raison de la patience du jeune homme.

Sans histoire, ce dernier n’a pas de casier judiciaire, fait du bon travail au sein d’une entreprise qui le reconnait, et subvient au besoin de sa famille grâce à son salaire.

Des éléments qui ont joués en sa faveur devant le tribunal qui l’a condamné à trois mois de prison avec sursis.

 

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