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Un recours pour sauver la plaisance à Moorea

©Manwë Odyssey

L’Association des voiliers de Polynésie a déposé un recours contre le nouveau PGEM de Moorea, qui restreint drastiquement les possibilités de mouillage. Pour son président, cette règlementation, « inapplicable » et « injuste », stigmatise les plaisanciers « sur la base d’idées erronées ».

Après les propositions de discussion, les alertes et dénonciations, l’association des voiliers de Polynésie s’en remet à la justice. Comme l’écrivait La Dépêche de Tahiti ce matin, le collectif vient de déposer un recours contre le plan de gestion de l’espace maritime de Moorea. Un PGEM validé en septembre dernier, et qui restreint drastiquement les possibilités de mouillages dans les lagons de l’île Soeur. Trente places officiellement, une dizaine réellement adaptés à l’activité de plaisance. « Inconcevable », s’alarme le collectif pour qui cette décision, prise « sans concertation », risque de tuer la plaisance. Une activité, qui, d’après Arnaud Jordan, le président de l’association, souffre de nombreux préjugés : « les voiliers ne sont pas une source de pollution importante, ils paient de nombreuses taxes et des loyers », la plupart des propriétaires sont résidents Polynésiens – et disposent donc, en plus de leur corps-mort ou de leur place payante à la marina, d’un logement à terre… Quant aux voiliers de passage, ils sont eux aussi au centre d’une petite économie : « Ils dépensent en moyenne 450 000 francs par mois au fenua », détaille le responsable.

Le nouveau PGEM n’est pour l’instant pas appliqué, et pour cause : il est « complètement inadapté » dans la pratique, « parce qu’il a été fait sans aucune considération du terrain ». Une autre association, la fédération environnementale Aimeho To’u Ora, a d’ailleurs déposé un autre recours, pour des raisons différentes. Pour les voileux de Polynésie, l’important, c’est que les discussions reprennent sur ce dossier : « Nous ne sommes pas contre l’idée d’organiser les mouillages là où c’est nécessaire », reprend Arnaud Jordan.

Si cette nouvelle règlementation s’inscrit dans un contexte de défiance d’un certain nombre à l’égard des plaisanciers, le président de l’association rappelle que les rapports entre voiliers et les autres usagers du lagon « se passent globalement bien ». « Il faut souligner que la Polynésie reste une terre d’accueil, explique-t-il. Ce n’est que parfois que le climat est délétère et que des gens s’arrogent le droit de faire respecter leur loi dans des conditions quelques fois agressives. C’est ça qu’il faut absolument éviter ».

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