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Les propriétaires terriens du site de Vaitavere, à Punaauia, se sont réunis samedi après-midi pour débattre de l’accès de leurs terrains aux randonneurs. La décision a été prise de n’autoriser que le passage des parapentistes, habitués des lieux, et de l’interdire aux nombreux marcheurs accusés de dégrader le site.

Offrant une vue imprenable sur le lagon de Punaauia, Vaitavere est devenu depuis ces derniers mois un lieu de promenade pour de nombreux marcheurs. Si les familles de propriétaires ont jusqu’alors autorisé la présence des parapentistes qui en ont fait une aire de lancement, elles n’avaient pas prévu l’engouement que connaît aujourd’hui le site auprès des randonneurs. Les propriétaires se sont donc réunis samedi après-midi pour débattre de la situation et ont décidé de fermer l’accès de Vaitavere aux marcheurs suite à plusieurs actes d’incivisme. Seuls les parapentistes pourront continuer leur activité. Des panneaux d’interdiction seront mis en place en attendant l’installation de barrière. « On ne sait pas encore quand est-ce que tout cela va être mis en place, c’est le bureau qui doit s’en charger » lâche un des propriétaires. « Les randonneurs pourront accéder au site des parapentistes par d’autres propriétés mais l’accès n’est pas aussi bien aménagé que celui fait par les parapentistes » explique un autre des propriétaires. Un troisième affirme que pour l’instant « il n’y a que les parapentistes qui ont eu notre aval pour leur activité. Mais il est vrai que la famille n’a pas mesuré la problématique des marcheurs et aujourd’hui on est confronté à de l’incivisme des randonneurs et ce sont les parapentistes qui nettoient tout cela ». Le parapentiste Pierre Florentin confirme que ces « propriétés sont privées et que les personnes passent sur ces dernières sans autorisation». Il rajoute qu’au-delà de la pollution générée par l’abandon des détritus il y a aussi la pollution sonore.

Au-delà de cette interdiction de passer sur les propriétés de ces familles, les habitants du quartier se plaignent également du sans-gêne de certains randonneurs. C’est le cas de Colette qui a mis des cailloux sur son trottoir afin d’empêcher les gens de s’y garer « car tôt le matin vers quatre cinq heures ils crient par là » explique-t-elle.

Des patrouilles de la police municipale de Punaauia tournent aussi vers Vaitavere et désormais les muto’i n’hésitent plus à mettre des amendes pour non respect du code de la route. « 4150 francs c’est pas cher » lâche Guillaume Mamae, agent de la police municipale de la commune.

Randonneurs, Maire et Michaël regrettent que les propriétaires ferment l’accès au site de Vaitavere mais comprennent leur réaction.

Un des propriétaires explique enfin que « peut-être demain on va règlementer les passages mais pour l’instant notre souci c’est de préserver nos propriétés ».