FRANCEINTERNATIONAL

Violences sexuelles dans l’armée : Le Drian dévoile son plan

© MAXPPP

© MAXPPP

VIDÉO – Jean-Yves Le Drian s’attaque aux violences sexuelles et au harcèlement dont sont parfois victimes les femmes dans l’armée.

C’est la publication d’un livre en février dernier qui avait mis le feu aux poudres. Le rapport demandé par Jean-Yves Le Drian sur le harcèlement moral et sexuel au sein de l’armée lui a été présenté mardi matin. Le ministre de la Défense doit présenter dans la foulée un plan d’action pour lutter contre ces violences qui visent les femmes. Europe 1 a pu avoir accès de ce rapport et vous livre ce qui pourrait changer au sein de la grande muette.

Une cellule d’écoute. D’abord, l’armée va installer une cellule d’écoute, ouverte 24 heures sur 24 heures, baptisée Thémis. Cette cellule sera indépendante de la hiérarchie militaire. En résumé, les femmes militaires pourront appeler librement pour dire qu’elles sont victimes de harcèlement, sans crainte d’être sanctionnées et sans peur de représailles. L’objectif, est d’abord de les inciter à parler, mais aussi de leur permettre de dénoncer les faits. Les femmes sont également encouragées à donner des noms si elles connaissent leurs agresseurs.

… Également mis à disposition de la chaîne de commandement. Cette cellule d’écoute sera également à la disposition de la chaîne de commandement, des officiers, et des sous-officiers. Car ces derniers sont souvent désorientés face à un cas de harcèlement dans leur régiment. L’idée est donc de faire « tomber le mur du silence », détaille un proche du ministre de la Défense. Cela passera par ailleurs par une très forte prévention avec des actions de sensibilisation.

Des sanctions spécifiques. Dans un second temps, si les cas de harcèlement sont avérés, chaque cas fera l’objet de mesures disciplinaires et de sanctions, applicables dans un délai maximum de quatre mois. Il y aura donc tout un volet de sanctions, propres au statut militaire. La notion de « harcèlement moral et sexuel » va d’ailleurs être inscrit dans les tous prochains jours dans le Code de la défense, c’est-à-dire le pénal militaire.

« Tolérance zéro ». Jean-Yves Le Drian estime que le but de ces mesures est de faire tomber le mur du silence, même si pour le ministre de la Défense, il n’y avait pas vraiment d’omerta. « Je considère qu’il n’y avait pas d’omerta parce que les commandements, lorsqu’ils étaient saisis de tels faits, accompagnaient la démarche en justice des victimes. Mais il y avait des insuffisances dans la manière d’agir, dans l’articulation sanctions disciplinaires et chaine pénale, et dans l’information des droits des victimes. Nous considérons donc que nos armées doivent être exemplaires en la matière. Tolérance zéro », a-t-il indiqué mardi lors d’une conférence de presse.

Un livre à l’origine du rapport. En février dernier, la publication du livreLa guerre invisible avait mis la lumière sur le harcèlement au sein de la grande secrète. Les journalistes Leila Minano et Julia Pascual évoquaient une quarantaine de cas de ce type survenus ces dernières années. Ils rapportaient également des comportements souvent humiliants voire violents de certains militaires à l’encontre de leurs collègues féminines, qui représentent 15% des effectifs de l’armée. Les deux journalistes dénonçaient enfin une forme d’omerta au sein des armées, où les victimes seraient le plus souvent dissuadées de dénoncer les faits.

Canal+ vs BeIN Sports : qui a gagné ?

RETOUR SUR – Violences sexuelles dans l’armée : enquête ouverte

TÉMOIGNAGE E1 – « De la communication pour sauver la face »

Source : Europe1

Article précedent

Un requin blanc maîtrisé en Australie

Article suivant

Le fisc s'intéresse à Claude Makelele

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Violences sexuelles dans l’armée : Le Drian dévoile son plan