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22 ans de réclusion criminelle pour le tueur du papy de Pirae

Le jeune homme accusé d’avoir, en décembre 2016 à Pirae, violemment frappé un retraité de 83 ans qui est ensuite mort des suites de ses blessures, a été condamné à 22 ans de réclusion criminelle par les jurés de la cour d’assises de Papeete.

La seconde session des assises s’est clôturée vendredi avec le dernier jour de procès de Lewis Opuu pour « violences volontaires ayant entrainé la mort ». Dans la matinée, l’accusé s’est exprimé sur le déroulé des faits en expliquant qu’il était « inquiet » en laissant sa victime inconsciente gisant dans son sang. L’avocat général lui a alors demandé ce qui l’avait retenu d’appeler les secours s’il était si inquiet. Réponse : l’inquiétude une nouvelle fois. « Pour vous ou pour lui ? »a poussé la représentante du ministère public, « Les deux… » Le jeune homme a assuré devant la cour avoir pris conscience en prison du mal qu’il avait fait, il a d’ailleurs renoncé à la violence« même s’il y a des emmerdeurs  à Nuutania » depuis qu’il fréquente un groupe de parole biblique. Il a même expliqué être heureux d’avoir été arrêté par la police : « Je méritais d’être puni. C’est inexcusable ce que j’ai fait ».

La journée aura finalement été principalement consacrée aux plaidoiries et aux réquisitions. L’avocat de la partie civile d’abord, Me Robin Quinquis, a évoqué le « véritable enfer » vécu par la famille de l’octogénaire. L’avocat s’est surtout attaché à défendre la qualification des faits reprochés à l’accusé :« violences volontaires ayant entraîné la mort ». Car même si la victime est décédée d’un arrêt cardiaque sur la table d’opération, cette opération était extrêmement risquée au vu de son état après l’agression : « Le lien de causalité est donc établi ».

Un « acte d’une gratuité et d’une lâcheté absolues »

Lien de causalité également prouvé pour le ministère public, représenté par Mme Brigitte Angibot, résultant « d’un crime crapuleux, le pire des crimes qui n’a de motif que la cupidité ». L’avocat général a dénoncé « l’acte d’une gratuité et d’une lâcheté absolues » commis par l’accusé « qui vit dans un univers où il est normal d’agresser quelqu’un ».

Mme Angibot a finalement relevé « qu’aucune émotion n’avait filtré pendant toute l’audience » du côté de l’accusé. Le ministère public a ainsi requis entre 22 et 25 ans de réclusion criminelle.

La défense, assuré par Me Raoul Aureille, a plaidé pour une peine adaptée « à ce qui lui est effectivement imputable ». Pour l’avocat, l’agression n’est en effet pas à l’origine de la mort, mais bien l’opération.

Invité à prendre la parole en dernier, l’accusé s’est excusé en se tournant vers la famille, affirmant être prêt à assumer la peine, même la plus lourde.

Après deux heures de délibération, les jurés ont condamné Lewis Opuu a 22 ans de réclusion criminelle.

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