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60% de l’eau potable gaspillée dans des fuites à Faa’a

Après les déchets avec la décharge de Mumuvai, c’est l’eau qui pose un sérieux problème à la commune de Faa’a, selon le dernier rapport de la chambre territoriale des comptes. La juridiction recommande de régler les problèmes de fuites d’eau qui coûtent 60% de l’eau distribuée par la commune, de mieux recouvrer les factures et d’augmenter la redevance.

Dans son dernier rapport sur la commune de Faa’a, la chambre territoriale des comptes (CTC) relève que de nombreuses communes du fenua ne facturent pas encore la consommation réelle de l’eau. La plupart fonctionnent toujours avec une facturation de la consommation au forfait qui génère des gaspillages. Sur ce point, Faa’a fait office de bon élève avec seulement 29% des ménages de la commune encore facturés au forfait, contre une moyenne de 56% sur l’ensemble des communes de Polynésie.

Deux fois plus de créances non recouvrées

Pour autant, c’est au niveau du recouvrement des factures d’eau que se pose le problème. La commune de Faa’a est celle où les créances en eau non-recouvrées sont les plus importantes au fenua. Deux fois plus de créances non recouvrées que dans les autres communes en moyenne. Des créances liées aux fuites sur les réseaux privés que les propriétaires n’ont pas les moyens financiers réparer.

La commune ne pouvant pas intervenir chez les privés, la chambre préconise qu’un recensement de ces administrés soit effectué pour ensuite pouvoir les accompagner dans la réparation de leurs tuyaux. La juridiction recommande aussi de « fiabiliser l’identification des redevables » ce qui permettra de réduire les créances non recouvrées.

Un réseau vétuste

Le réseau d’eau à Faa’a est de 202 kilomètres de long, dont 70% est vieux de plus de 25 ans. Conséquence : beaucoup de fuites et donc une perte importante de la ressource. En moyenne sur 100 litres, la commune en perd 60 ! Cette perte induit des coûts financiers tant au niveau du forage, du traitement ou encore de la distribution qui sont « supportés par le citoyen » mais aussi un énorme « gaspillage de la ressource », écrit la CTC. La chambre recommande donc à la commune de réduire de moitié toutes ces fuites. Elle économiserait ainsi 174 millions Fcfp en cinq ans.

Le budget de l’eau financé par le budget principal

La juridiction rappelle à la commune que ce n’est seulement sous certaines conditions que les budgets annexes (eau, assainissement, ordures) peuvent être abondés par le budget principal de la commune. La prise en charge de ces dépenses « ne peut se traduire par la compensation pute et simple d’un déficit de fonctionnement », comme mentionné dans le fameux code général des collectivités territoriales (CGCT). La CTC rappelle que la commune a abondé le budget de l’eau depuis 2011 et que cela « n’est pas autorisé ».

La CTC recommande d’augmenter les redevances en eau

La juridiction note que depuis 2010 la tarification de l’eau à Faa’a est restée la même, alors que les dépenses ont augmenté. La commune n’est donc pas en mesure de dégager des ressources pour financer le renouvellement de ses installations. Ainsi, pour sortir de ce « schéma qui n’est pas vertueux », la CTC rappelle qu’il faut identifier tous les débiteurs mais aussi que les redevances en eau doivent augmenter.

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2 Commentaires

  1. KACH
    30 juin 2018 à 6h56 — Répondre

    C’est de la faute des éssais ………………. !!!!!

  2. KACH
    30 juin 2018 à 6h58 — Répondre

    C’ EST DE LA FAUTE des éssais ………..!!!!!!

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60% de l’eau potable gaspillée dans des fuites à Faa’a