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74 mesures pour le plan de relance « revu et augmenté » d’Yvonnick Raffin

Le ministre des Finances a présenté cet après-midi au Cesec les grandes lignes de son plan de relance 2021 – 2023. Plus qu’un changement de cap, ce catalogue de 74 mesures, retravaillées avec les partenaires sociaux, doit aider le Pays à avancer plus efficacement dans des projets déjà mis sur la table.

Yvonnick Raffin avait fait une première présentation de ce plan de relance le 10 décembre devant l’assemblée. Le document, alors présenté comme une « base de travail », comportait 50 mesures, chiffrées à environ 50 milliards de francs. Bien moins que les 200 actions mises sur la table, trois mois plus tôt, par Teva Rohfritsch à la veille de sa démission du gouvernement. Mais pour son remplaçant au ministère des Finances, la nouvelle feuille de route est une « extension naturelle », plus ciblée et plus concrète, de la première. Avaient suivi plusieurs semaines de consultation des partenaires sociaux, de groupes de travail en visioconférence et, plus récemment, de séminaire ministériel. Cette fois, le plan 2021 – 2023, présenté en conseil des ministres le 10 février, est bien prêt. 74 mesures pour un « document cohérent et consensuel », assure l’équipe du ministère qui a « écarté systématiquement » les actions qui pourraient tendre le débat social ou politique.

« Changement de méthode »

Les objectifs, eux, n’ont pas bougé : assurer la relance par la commande publique, remobiliser la consommation des ménages et des entreprises, permettre la survie et le rebond des secteurs stratégiques et réduire la dépendance du pays à l’extérieur « là où c’est possible ». Pas de révolution, donc, il s’agit d’aller vite : sur les 78,8 milliards de francs de mesures, 42 milliards doivent être engagés dès cette année. Preuve que le plan de relance n’implique pas de réel virage dans la politique gouvernementale, la majorité des dépenses prévues en 2021 sont déjà inscrites dans le budget du Pays voté en décembre. Pas de changement de cap, mais un « changement de méthode », assure Yvonnick Raffin. Plutôt que « d’ajouter des projets », son équipe assure vouloir « recentrer » l’action du Pays, « être dans le concret »… Et passer à la vitesse supérieure sur des projets lancés de longue date.

Devant le Cesec, le ministre a préféré les grands chiffres au détail de ces mesures, qui seront rendues publiques lundi prochain. 33,62 milliards sont ainsi prévus pour la « résilience » de l’économie, et notamment de ses secteurs stratégiques. Au menu : aides à l’export de la pêche, relance touristique grâce à des campagnes de promotion internationales à la réouverture du ciel, mais aussi appui à l’agriculture (1,2 milliard cette année) et à l’énergie (5 milliards pour la modernisation du réseau de transport électrique et pour accompagner le développement du renouvelable). 34,81 milliards, dont 22 milliards en 2021, sont affectés à « la protection de l’économie et de l’emploi ». Il s’agit surtout de débloquer la commande publique, assouplir, encore, les règles d’achats et de passation de marchés, et utiliser, enfin, l’ensemble des crédits disponibles pour l’investissement, que le ministère des Finance estime à 55 milliards sans nouveau financement.

Réforme inévitable de la PSG

Enfin, 10,39 milliards doivent être affectés à la « cohésion sociale ». Cette dénomination concerne surtout un « fond de réserve » de 7,5 milliards, constitué pour renflouer, si besoin et sous forme de prêt, les comptes sociaux. Car Yvonnick Raffin l’assure : l’orage est loin d’être passé pour la CPS, qui ne doit pas attendre d’embellie « avant au moins 2023 », et la réforme de la PSG est plus que jamais « inévitable ». S’ajoutent des investissement pour le traitement de la grande pauvreté et l’accueil des sans-abris. Le ministre précise que ces mesures s’ajoutent à celle qui sont « versées directement au budget de la CPS ».

Rendez-vous la semaine prochaine, donc, pour les mesures détaillées de ce plan globalement salué par les membres du Conseil économique social, environnemental et culturel. Malgré un certain nombre de questions restées en suspens – sur la réforme de l’administration, ou le sort des TPE-PME – la séance d’échange a permis au ministre de faire le point sur d’autres dossiers importants. « Ces échanges vont continuer aussi longtemps que possible, explique-t-il. On a besoin de travailler tous ensemble pour avancer ».

 

 

 

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