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À Arutua, l’épave du Shen Gang Shun 1 est rentrée dans le lagon

©R.Maout/FB

Encastré dans le récif de Arutua le 21 mars 2020, le thonier chinois Shen Gang Shun 1 a été drossé par la forte houle de ces derniers jours, qui l’a déplacé d’une soixantaine de mètres sur l’intérieur du platier et entièrement couché sur le flanc.

À Arutua, le vendredi 13 n’a pas failli à sa réputation : la forte houle a soulevé le navire de pêche qui était encastré dans le récif et l’a déposé, sur le flanc bâbord, quelques dizaines de mètres plus loin sur le récif.

Raimana Maout, un pêcheur local qui suit de près l’évolution de la situation depuis l’échouement il y a bientôt un an et demi, explique qu’il s’est rendu sur les lieux dimanche : « Auparavant il avait un tiers qui était à l’extérieur. Quand la marée va redevenir normale, le bateau sera totalement au sec. »

Le lagon est à présent jonché de choses qui, selon Raimana, étaient sans doute stockées sur le pont et ont basculé : il témoigne avoir vu « des vêtements encastrés dans le corail, du nylon, des petites bouées en mousse, des choses comme ça. »

©R.Maout/FB

En mai 2020, une première tentative de dépollution du bateau avait permis le retrait de 77 tonnes de gazole marin et de batteries. D’autres déchets, mis en « big bags », avaient été laissés sur le pont : les deux remorqueurs dépêchés sur place n’étaient parvenus ni à déséchouer le navire, ni à atteindre ces sacs avec leur grue. Le navire contenait encore des hydrocarbures et la cargaison de poisson (11 tonnes) et d’appâts (62 tonnes) était déjà en putréfaction dans les cales, générant des gaz toxiques qui présentaient pour les équipes de dépollution un réel danger d’empoisonnement.

Malgré une astreinte de 500 000 Fcfp par jour prononcée par la justice le 30 avril 2020, et un armateur qui assurait le Pays qu’il prendrait les mesures qui s’imposent, le Pays « n’a rien vu venir », dit-on à la Direction polynésienne des affaires maritimes (DPAM). En juin dernier, un appel d’offres a été lancé par le Pays pour le démantèlement du Shen Gang Shun 1 et la remise en état du site d’échouement. Mais cette aggravation de rendra la tâche encore plus difficile à l’entreprise qui sera chargée de cette tâche. En attendant, la DPAM dépêche une mission sur l’atoll pour évaluer les dégâts. Ce lundi marque la date limite du dépôt des dossiers et les plis seront ouverts mercredi. L’attribution du marché sera connue en septembre.

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