ACTUS LOCALESSPORTS

Ambition Tahiti 2027: le grand pari pour hisser le fenua au sommet des Jeux du Pacifique

Propulser le sport polynésien au sommet, c’est le défi ambitieux du COPF avec « Ambition Tahiti 2027 ». Entre réorganisation des fédérations, suivi renforcé des athlètes et course aux médailles d’or, ce plan audacieux veut hisser la Polynésie sur la plus haute marche des Jeux du Pacifique, malgré les défis budgétaires et structurels. Un pari qui pourrait transformer durablement le paysage sportif local.

L’objectif majeur de « Ambition Tahiti 2027 » est clair : « gagner les prochains Jeux du Pacifique.”  Une stratégie portée par le COPF qui entend, à travers ce projet, réorganiser et mieux structurer les fédérations sportives du fenua, en leur apportant un soutien financier et logistique. L’un des défis majeurs de ce plan a été le financement. Il faut dire qu’il a été présenté trois fois en 2022 au ministère, puis en commission interministérielle, sans trouver d’oreille attentive. Initialement prévu avec un budget de 120 millions de francs par an, ce plan a été à nouveau présenté en 2023 mais revu à la baisse par le Pays. « On a eu 36 millions en 2023, et pour 2024 et 2025, nous avons 90 millions, dont 75 millions seront alloués directement aux fédérations », explique Éric Zorgnotti, directeur technique du COPF. Une réduction importante qui ne semble pas démobiliser le responsable, qui garde en ligne de mire l’objectif de 80 médailles d’or pour devancer la Nouvelle-Calédonie et la Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Préparer nos athlètes sur plusieurs années

« On a réussi à convaincre la ministre du projet. Donc, elle nous a suivis et je pense que c’est déjà une bonne chose. C’est la première fois qu’on aura la possibilité de préparer nos athlètes sur plusieurs années”, déclare-t-il. Bien qu’il regrette de ne pas avoir pu démarrer plus tôt, il reste optimiste : “Même si j’aurais bien voulu qu’on commence dès 2022, mais bon, ça, ça n’a pas pu se faire. Mais on aura quand même là trois ans jusqu’en 2027, puisqu’en 2024, on a déjà un petit peu commencé avec certaines fédérations. »

Ce plan repose sur plusieurs piliers: la confiance, l’agilité, les contrôles et l’exigence. Des axes qui selon Eric Zorgnotti permettent d’établir un cadre clair pour les fédérations, qui doivent travailler sur des vrais projets de performance. Une manière de travailler pour laquelle certaines fédérations « n’étaient pas vraiment prêtes » : sur 26 fédérations, seulement 17 disposent d’un cadre technique. « Aujourd’hui, c’est la mise en place qui est plus compliquée. Quand on leur demande une exigence très pointue sur la performance, jusqu’à présent, on était bon. Je sais plus ou moins comment je fais, mais là, on demande de l’écrire. Donc, ça devient plus compliqué. Il y a eu un accompagnement, un gros accompagnement de ma part, où j’ai pu discuter avec les fédérations, les aider, les accompagner pour écrire ces projets-là pour justement que tout le monde soit protégé. »

Éviter les blessures

Cela implique également un accompagnement personnalisé des athlètes, avec un suivi rigoureux de leur préparation physique. « Si on a fait ce projet, c’est dû à une analyse qu’on avait faite suite aux minijeux des Îles Mariannes et les Jeux de 2023 aux Îles Salomon, on avait quand même 30% des athlètes qui étaient blessés avant ces compétitions », argumente t-il.Désormais, des préparateurs physiques et des kinésithérapeutes suivront les athlètes pour éviter ces blessures, et « on espère justement baisser ce chiffre. »

Quant aux priorités sportives, il n’y en n’a pas vraiment mais les disciplines comme l’haltérophilie et l’athlétisme sont perçues comme des sources potentielles de médailles, dit Éric Zorgnotti, confiant aussi qu’un effort important est fourni pour les disciplines handisport….  Bref beaucoup de projets à mettre en œuvre en seulement deux ans. Un délai qu’il qualifie d’« à la fois long et très court » conscient que « pour faire de la performance, il faut plusieurs années. » Au-delà de 2027, cette stratégie devrait selon le directeur technique impacter positivement le monde du sport polynésien.

Article précedent

Nouvelle-Calédonie : un gouvernement mais pas de président

Article suivant

Warren Dexter : "Ce que je veux, c'est que les ministères dépensent"

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

Ambition Tahiti 2027: le grand pari pour hisser le fenua au sommet des Jeux du Pacifique