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Bientôt des chiens renifleurs d’espèces envahissantes à l’aéroport de Faa’a

Des pays comme la Nouvelle-Zélande ou l’Australie utilisent des chiens pour leur biosécurité depuis de nombreuses années. ©D.R.

C’est une des idées développées dans le cadre de « Protège », un projet de coopération régional financé par l’Union européenne. La mesure semble convaincre mais devrait être définitivement validée fin mars. L’équipe cynophile, elle, pourrait être mise en place à l’arrivée des vols internationaux d’ici 2022.

Lancé fin 2018, le « projet régional océanien des territoires pour la gestion durable des écosystèmes » (Protege) peut s’appuyer sur 4,3 milliards de Francs du Fonds européen de développement jusqu’en 2022. Mardi, un comité de coordination territorial du programme a eu lieu au gouvernement.

Un point d’étape important, alors que plusieurs projets ont été lancés ou s’apprêtent à l’être sur les thèmes de l’agriculture et de la foresterie, de la gestion l’eau, ou de la pêche et de l’aquaculture. Les actions programmés sont nombreuses comme l’explique, Aurélie Thomassin, la coordinatrice de Protege pour la Polynésie.

Autre thématique retenue par le programme : la lutte contre les espèces envahissantes. Et en la matière, la mesure phare  consiste à mettre en place une équipe cynophile à l’aéroport international de Tahiti-Faa’a. Des chiens renifleurs sont déjà utilisés par les autorités pour signaler les trafiquants de drogues, mais cette fois, il s’agit de repérer des petits animaux, des graines ou résidus végétaux dans les bagages des passagers, comme l’explique Aurélie Thomassin.

L’idée semble en bonne voie, mais doit tout de même être définitivement validée, fin mars, lors du comité de pilotage régional de Protege, qui rassemble les autorités de Polynésie, de Wallis-et-Futuna, de la Nouvelle-Calédonie et de Pitcairn. Entre le chenil, les formations, et l’acquisition de chiens auprès de centres d’entraînement, les responsables visent une entrée en action de l’équipe à l’aéroport international avant 2022. Comme le rappelle la coordinatrice, cette mesure n’est pas isolée : elle accompagne le renforcement de la biosécurité engagé par le Pays, avec notamment le déploiement de rayons X à l’aéroport.

Le dispositif pourrait aussi, à terme, être étendu au port autonome. Pour rappel, le fenua est déjà touché par de nombreuses espèces envahissantes. Rat, miconia, petite fourmi de feu ou escargot géant d’Afrique ne sont que les plus connues. Une cinquantaine d’espèces, dont beaucoup de végétaux, sont reconnues comme dangereuses pour l’environnement au fenua, et plusieurs dizaines d’autres, pas encore introduites, sont considérés comme une menace réelle.

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