©C.R.

Certificat médical obligatoire pour les voyageurs arrivant d’Asie, caméra thermique à l’aéroport, moyens de protection à disposition pour le personnel à Faa’a et au Port de Papeete… Le gouvernement a annoncé une nouvelle batterie de mesures pour protéger le fenua de l’épidémie de coronavirus. Les élus n’en appellent pas moins au calme : aucun cas n’est à ce jour suspecté en Polynésie.

A épidémie exceptionnelle, conseil des ministres exceptionnel. A la demande du président Fritch, à Paris jusqu’à jeudi, le gouvernement s’est réuni ce mardi matin pour proposer de nouvelles mesures destinées à empêcher l’entrée du coronavirus au fenua. Il est notamment demandé aux compagnies aériennes de ne pas laisser embarquer les voyageurs venus d’Asie qui ne disposeraient pas d’un certificat médical de moins de 15 jours attestant qu’ils ne présentent pas les symptômes d’une infection virale. La vigilance au port et à l’aéroport est renforcée, et le suivi médical des 300 touristes chinois déjà en vacances au fenua va être appuyé par des opérations de contrôle dans les hôtels par les services du Pays. Des mesures « nécessaires », juge le vice-président Teva Rohfritsch qui met tout de même en garde contre toutes réactions « exagérées ». Il dénonce notamment des commentaires racistes envers les touristes chinois sur les réseaux sociaux.

Les restrictions de voyage imposées par la Polynésie comme par de nombreux autres pays vont bien affecter l’activité touristique. La ministre Nicole Bouteau note que les compagnies du monde entier enregistrent des annulations de voyage.

Et si le coronavirus ne se propage pas encore dans nos îles, les fausses nouvelles, elles, vont bon train sur les réseaux sociaux. Jacques Raynal, le ministre de la Santé, épingle ces « fake news » et rappelle que les services du Pays sont disposés à répondre à toutes les questions « en toute transparence ».

Le gouvernement a aussi demandé aux salariés des entreprises polynésiennes qui seraient en ce moment en Asie pour les festivités du Nouvel an de prolonger leurs vacances. Le Pays va s’opposer, le temps de l’épidémie à toute nouvelle demande de permis de travail ou de séjour en provenance d’Asie, et recense actuellement les Polynésiens en déplacement près de centres de contamination.