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Emploi : le Diese et le Deseti élargis et bientôt renforcés

Le conseil des ministres a adopté ce mercredi un texte élargissant la portée du Diese et du Deseti, deux dispositifs destinés à compenser les pertes d’activité chez les travailleurs et éviter des licenciements. Les bars, discothèques, professionnels de l’événementiel, de la culture et du bien-être, ainsi que les salles de sport, sont désormais éligibles.

Votés par l’assemblée fin mars, et activés deux mois plus tard, le Diese (Dispositif exceptionnel de sécurisation de l’emploi) et le Deseti (Dispositif de sauvegarde de l’emploi des travailleurs indépendants) s’adressent aux entreprises les plus touchées par le confinement puis la crise économique. Il s’agit d’éviter, ou de retarder, les licenciements secs et de fournir un revenu de subsistance aux professionnels des secteurs « prioritaires ». Tourisme, bien sûr, mais aussi transport aérien, maritime, taxis, commerces, hôtels et aéroports, restauration, perliculture, bijouterie et artisanat d’art, puis cinéma, depuis le mois de juin… Une liste que le gouvernement vient aujourd’hui compléter, « compte tenu de l’évolution récente de la situation sanitaire et des décisions qu’ont dû prendre les autorités impactant l’activité de certains secteurs d’activité ». Ainsi, les discothèques, bars, salles de spectacles et prestataires culturels, prestataires dans le domaine événementiel (foires, expositions, événements sportifs etc.), salles de sport, coaching sportif et activités de bien-être et de spa (dont les activités d’esthétique) sont désormais concernés.

1,2 milliards dépensés sur plus de 4 milliards de budget

Comme l’a indiqué le gouvernement lors de sa présentation du plan de relance, mardi, le Diese et le Deseti devraient évoluer encore davantage dans les semaines à venir. Ainsi l’aide du Deseti attribuée de façon forfaitaire aux travailleurs indépendants en perte d’activité, devrait être rehaussée de 50 000 à 70 000 francs par mois. La prise en charge du Diese, destinée à compenser partiellement les réductions de temps de travail mis en place au sein d’une entreprise, devrait elle aussi augmenter. Aujourd’hui, un salarié subissant une réduction de temps de travail, et donc une perte de salaire peut prétendre à une indemnité de 20% de son salaire brut, dans la limite de 61 166 francs. Les plus bas salaires, quand ils sont touchés par des réductions de travail importante, peuvent bénéficier d’une deuxième prime pour atteindre un « revenu plancher » de 90 000 francs. D’après Teva Rohfritsch, la nouvelle mouture du dispositif permettra d’atteindre, dans certains cas, une indemnisation équivalente à « 2 Smig », soit plus de 305 000 francs. Les conditions et les « paliers » qui doivent accompagner cette hausse n’ont pas été précisés.

L’objectif est en tout cas d’utiliser au mieux les deux dispositifs, qui n’ont, pour le moment, consommé qu’une petite partie des budgets qui leur ont été alloués. À la mi-août, le Diese avait profité à environ 7 000 salariés, pour un total de 1,2 milliards de francs d’aide versées, sur 3,3 milliards de budget (jusqu’à fin novembre). Quant au Deseti, il n’a été perçu que par 364 patentés entre mai et août, dont beaucoup d’extras de l’hôtellerie et de la restauration. Soit 54 millions de francs dépensés sur 750 millions de francs de budget.

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