ACTUS LOCALESSANTÉTOURISME

La croisière ne s’amuse pas du tout

©O.Kressmann/FB

Olivier Kressmann, président de La French Tech Polynésie (ex Digital Festival Tahiti), pensait faire une croisière paisible avec 5 de ses amis en Patagonie. Mais l’accélération des mesures pour contrer la propagation du coronavirus a fait de leur bateau un pariah qui pourrait être contraint de rallier… Marseille, dans un mois.

Ils avaient embarqué le 7 mars à Ushuaia sur le Boréal, fleuron du croisiériste Ponant, pour une croisière-expédition dans les canaux de Patagonie qui se terminait, en théorie, à Valparaiso le 20 mars.

Entretemps, le coronavirus a provoqué la fermeture des ports et aéroports chiliens et argentins. Le paquebot s’est alors détourné de sa route pour tenter de rejoindre Montevideo en Uruguay vers le 22 mars. Nous avons pu joindre Olivier Kressmann au téléphone.

S’ils parviennent à débarquer à Montevideo, ils ne pourront pas non plus prendre un vol pour Santiago du Chili dans l’espoir d’attraper un vol pour Tahiti, dit Olivier Kressman, puisque les frontières entre les pays d’Amérique latine sont désormais fermées, et ils devront s’envoler pour la France… qui est confinée. Et dans le cas où le navire ne trouverait pas de port, il serait contraint de rallier Marseille, avec une date d’arrivée estimée entre le 15 et le 20 avril. « Mais on n’a pas trop d’autre solution aujourd’hui que de suivre gentiment le mouvement de la plupart des métropolitains à bord, » dit-il.

Pas de malades à bord, suffisamment de vivres, mais beaucoup d’incertitude pour ces croisiéristes qui ne s’amusent plus du tout… et qui télétravaillent en attendant de pouvoir rentrer, sachant qu’ils devront se confiner deux semaines de plus en arrivant finalement à Tahiti.

©O.Kressmann/FB

Le Norwegian Jewel erre dans le Pacifique…

Autre navire de croisière en difficulté, le Norwegian Jewel parti le 28 février de Sydney avec plus de 2 300 passagers, qui effectuait une croisière dans le Pacifique Sud. Aucun signe de coronavirus à bord, mais depuis quelques jours le navire erre dans le Pacifique après avoir été refusé à Tahiti, Fidji, et en Nouvelle-Zélande. Aux dernières nouvelles, il doit se ravitailler en carburant aux Samoa américaines puis faire route vers Hawaii où les passagers seraient autorisés à débarquer.

Article précedent

Le tribunal du travail rejette la réintégration des 4 employés de l'Intercontinental de Moorea

Article suivant

Dérive et descente aux enfers d’un gendarme

Aucun Commentaire

Laisser un commentaire

PARTAGER

La croisière ne s’amuse pas du tout