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La fin des sacs en plastique, « c’était le plus facile »

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Depuis le samedi 1er janvier, la mise à disposition de sacs en plastique dans les commerces est illégale en Polynésie. C’est un pas symbolique pour le collectif Nana Sac plastique et une contrainte qui en vaut la peine pour la Fédération générale du commerce. Une prise de conscience des consommateurs est nécessaire, selon Moana van der Maesen du collectif Nana sac plastique, car ce n’est que le début d’un processus plus large. 

La mise à disposition de sacs en plastique dans les commerces de Polynésie est désormais interdite. Après trois ans de travail, la loi de Pays adoptée à l’unanimité le 14 mai 2020 prévoit une interdiction progressive des sacs en plastique qui s’est élargie à tous types de sac depuis samedi.

Un pas symbolique à accompagner d’un changement d’habitudes

Du côté des commerçants le changement est généralement bien accueilli, raconte Guy Loussan de la FGC. Même si les sacs en papier sont plus chers, « l’environnement n’a pas de prix. Au consommateur de s’adapter maintenant ». Quelques réticences sont toutefois entendues du côté des vendeurs du marché de Papeete et des personnes ayant des étals en bord de route. Des informations sur les alternatives aux sacs en plastique sont disponibles auprès du collectif Nana sac plastique ou de la Diren. Une échappatoire existe encore : les produits pré-emballés avec du plastique peuvent être vendus mais pas pour très longtemps.

Dans son communiqué rappelant l’échéance du 1er janvier, le gouvernement polynésien indiquait avoir pour ambition un « processus global de réduction des déchets à la source » incluant la vaisselle en plastique, les barquettes plastiques et métalliques à usage unique. « Les sacs en plastique ne sont pas la plus grande source de pollution, c’était plutôt la plus facile à endiguer aujourd’hui » explique Moana van der Maesen, co-fondateur du collectif Nana Sac plastique. Il rappelle que ce plastique qui sert à transporter les produits frais facilement, se retrouve dans la nature, puis dans nos assiettes. Le militant alerte enfin sur l’effondrement de la biodiversité qui menace notre civilisation. « Préservons nos îles et notre planète, car nous n’en avons pas d’autre. Après ce sera trop tard. » Changer cette habitude, c’est choisir un mode de consommation plus sain pour nous et pour l’environnement à la fois. Cette année et les suivantes verront donc d’autres restrictions de cet ordre s’appliquer en Polynésie. La prochaine occasion de reconsidérer ses habitudes, à part tout de suite, c’est la journée sans paille qui arrive le 3 février prochain.

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