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La grève au CHPF est levée

©CP/Radio1

L’intersyndicale qui avait déclenché un mouvement de grève à l’hôpital a signé ce jeudi après-midi un protocole de sortie de grève avec la direction. 

Le préavis avait été déposé vendredi dernier, et si la grève était officielle depuis minuit, les négociations s’étaient poursuivies jusqu’à 2 heures du matin, avant de reprendre en début d’après-midi. Jeudi matin la mobilisation était discrète, mais les syndicats avaient promis un durcissement si rien n’était signé aujourd’hui. C’est finalement à 17 heures que le protocole de sortie de grève a été signé

« Ce qu’on a réussi à avoir, c’est exactement ce qu’on attendait depuis deux ans, dit Mireille Duval, déléguée CSTP-FO, la certitude que le protocole de fin de conflit de 2019 soit enfin réalisé point par  point, avec le comité de suivi. » Concernant le statut des Anfa, la liste d’agents de 2019 va être soumise à la commission paritaire consultative, et « une nouvelle liste des personnes potentiellement admissibles à un avancement ou un changement de groupe » va aussi être établie. La syndicaliste salue « le rétablissement d’un dialogue qui n’existait plus », dit-elle. Et précise que les accusations de « harcèlement » traduisaient « une accumulation d’actes mineurs qui se transforment systématiquement en mauvais traitements. Ce qu’on voulait aujourd’hui c’est une considération, en mettant en place une vraie procédure et en protégeant le salarié. On y est arrivé aujourd’hui et c’est très bien. » Elle voit dans les différents griefs de mal-être au travail l’effet d’un « temps de deuil, de réadaptation » après le transfert de l’hôpital de Mamao à Taaone, qui date tout de même de … 2010.

 

Claude Panero, la directrice du CHPF, a vécu son baptême du feu en matière de conflit social. « Les négociations étaient âpres, reconnait-elle, mais l’issue est heureuse. » Les signataires se sont mis d’accord sur le comité de suivi qui reviendra sur les revendications non satisfaites en septembre 2019. « Le deuxième sujet dont on a beaucoup parlé, c’est celui du harcèlement. Il m’a paru important de rappeler que dans cette revendication qui concerne quelques situation individuelles, il ne fallait pas laisser penser que c’était un mode de management à l’hôpital, ce qui n’est absolument pas la réalité. (…) J’ai appelé les organisations syndicales à me les signaler, sachant qu’à chaque fois que je l’ai été (informée, ndlr) j’ai toujours pris des mesures de protection, d’investigation, ou des mesures de procédures disciplinaires (…) ».

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Pas de « prime Covid »

En revanche, les syndicats n’ont pas obtenu la « prime Covid » qu’ils demandaient. Claude Panero explique : « J’ai pu faire valoir que l’établissement avait prévenu l’exposition aux risques avec des matériels et des équipements de protection qui ont permis de travailler dans de bonnes conditions; nous avions prévenu la fatigabilité des personnels de santé, leur permettant de bénéficier de personnels de renfort, puisque nous avons beaucoup recruté, plus de 150 personnes, des soutiens psychologiques, un panel de mesures a été mis en place pour conforter les équipes de travail dans les meilleures conditions possibles, même si l’intensité d’une crise sanitaire est toujours un moment difficile, et d’ailleurs ça me donne l’occasion de les saluer encore pour l’engagement qui a été le leur. »

Toutefois les cas de Covid parmi les soignants seront reconnus comme maladie professionnelle.

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