Interrogé dans sa mairie de Pirae quelques minutes après l’annonce des résultats, Édouard Fritch déclare qu’il sera « vigilant et réactif » dans l’opposition qu’il s’apprête à incarner à l’assemblée de la Polynésie française. À défaut de la stabilité politique, il espère que la stabilité économique va perdurer.

« Être dans l’opposition, c’est continuer à représenter une partie de la population, il ne faut pas l’oublier », disait Édouard Fritch dimanche soir. Il prédit que « la Polynésie va rentrer pour les 5 prochaines années dans un moment compliqué », d’autant qu’on « sait qu’ils ne sont pas d’accord être eux (…) Il faut qu’on soit vigilant et réactif. »

C’est ainsi qu’il a évoqué l’avenir de la « plateforme autonomiste » qui a pris corps entre les deux tours, et qui laisse la porte ouverte à d’autres : « elle n’est pas une fusion, elle est un front uni »,  et « respectera l’identité politique de chaque mouvement qui composera cette plateforme. »

« L’exercice du pouvoir c’est aussi un moment de vérité. Il faudra réaliser toutes les promesses qui ont été faites, réaliser ce que les populations attendent », dit le futur ex-président du Pays à propos du futur gouvernement. Que pense-t-il des perspectives économiques de la Polynésie ? « Rappelez-vous, fin 2021, on disait que l’année 2022 allait être très compliquée pour la Polynésie, que les entreprises allaient fermer… Nous avons toute de même réussi le coup de maître de redresser tout ça et de redonner vie à nos entreprises. Je pense qu’il faut continuer à espérer. Ils (le Tavini, ndr) auront quand même beaucoup de travail, parce qu’une confiance, ça se construit »

Alors que son gouvernement avait finalement obtenu des grandes fortunes locales qu’elles s’embarquent dans le projet du Village tahitien, et annonçait aussi que le développement de l’aquaculture pouvait se faire sur le même modèle, « je plaiderai pour qu’ils restent » impliqués dans ces grands projets, a déclaré Édouard Fritch.