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La Protection judiciaire de la jeunesse : remettre les mineurs délinquants sur la bonne voie

©Pascal Bastianaggi

Cela fait un an que la Protection judiciaire de la jeunesse a ouvert une antenne au sein du Centre des jeunes adolescents de Papeari, que la ministre de la Justice Nicole Belloubet a visité samedi dernier. L’occasion de faire le bilan de cette année test avec Hélène Nicolas, directrice territoriale de la PJJ.

À l’entrée des locaux de la Protection judiciaire un écriteau prévient : « Il est peu de problèmes aussi graves que ceux qui concernent la protection de l’enfance, et parmi eux, ceux qui ont trait au sort de l’enfance traduite en justice. La France n’est pas assez riche d’enfants pour qu’elle ait le droit de négliger tout ce qui peut en faire des êtres sains. » Général de Gaulle, ordonnance du 2 février 1945.

« Quand on lit cela, tout est dit » assure Hélène Nicolas, directrice territoriale de la Protection judiciaire de la jeunesse, « On a des jeunes ici qui sont en difficulté, il faut s’en occuper. Que ce soit les plus jeunes ou les plus âgés en manque d’insertion. »

La PJJ suit des mineurs qui ont eu affaire à la justice. En général déscolarisés et auteurs de petits délits. « Des jeunes à qui il faut apprendre à la fois le goût des études et donner la possibilité de faire une formation », explique Hélène Nicolas. Soit à peu près le même profil que ceux qui fréquentent les CJA, délits mis à part.

Un projet test au CJA de Papeari

Ainsi, une antenne de la PJJ s’est installée en début d’année scolaire au CJA Farepua de Papeari, afin d’effectuer des actions de sensibilisation et de prévention contre la délinquance juvénile auprès des élèves du CJA et d’assurer la prise en charge éducative de mineurs suivis par la justice, afin de leur permettre de participer à des activités et à des apprentissages durant leur temps de présence en CJA. De plus, cette installation de la PJJ à Teva I Uta permet de prendre en charge les jeunes de ce bassin et aussi de coller à la géographie de la délinquance des jeunes en Polynésie.

Une dizaine de mineurs a été placée cette année, certains pour de courtes durées, d’autres plus longues. « Nous avons trois jeunes qui ont été assidus toute l’année et d’autres qui sont venus en immersion, qui sont suivis par nos services et à qui nos éducateurs ont montré les différents ateliers, et tout ce qu’ils pouvaient faire là-bas.»

Cette année deux éducateurs de la PJJ étaient présents sur place pour de plus ou moins longues périodes. Pour l’année prochaine, un éducateur y sera à temps plein, ainsi que d’autres qui interviendront ponctuellement. L’équipe sera renforcée d’un psychologue et d’une assistante sociale.

La Protection judiciaire de la jeunesse travaille en partenariat avec le ministère de l’Éducation, d’où sa présence au CJA. Un échange de bons procédés, puisque tout le monde y trouve son compte.

Et les résultats de cette collaboration semblent probants.

Prochain objectif de la PJJ, s’implanter aux Îles Sous-le-Vent, à Bora Bora particulièrement où le taux de jeunes délinquants est le plus élevé de l’archipel. L’intérêt de la PJJ étant d’être au plus près de ces jeunes et de nouer des partenariats sur place. Deux éducateurs seront mandatés pour s’installer là-bas et prendre en charge ces jeunes.

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