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Le CDIFF « passerelle » entre les familles et le droit

© Vaite Urarii Pambrun

Avec ses cinq employés, le Centre d’information des droits des femmes et des familles (CDIFF) situé à Taunoa reçoit de plus en plus de familles qui désirent s’informer sur la résolution d’un problème familial, de succession ou tout simplement sur ses droits. « Nous sommes la passerelle entre le commun des mortels, donc l’usager, et les structures du droit telles que la justice », explique la présidente de l’association.

Les membres du conseil d’administration du Centre d’information des droits des femmes et des familles (CDIFF) se sont réunis mardi. Parmi les sujets à l’ordre du jour, le bilan moral, le rapport d’activité, les statistiques de 2018 et le bilan financier de l’association. Une association qui a pour objectif de favoriser l’autonomie des femmes, de lutter contre les violences, d’informer les femmes ou les familles sur leurs droits. « Nous sommes la passerelle entre le commun des mortels, donc l’usager, et les structures du droit telles que la justice », affirme la présidente de l’association Thilda Haerehoe.

L’an dernier plus de 7 000 personnes ont été informées par téléphone ou par des visites et près de 2 000 personnes ont été reçues au centre de Taunoa. « On doit répondre à quatre principes », explique Thilda Haerehoe : la gratuité de la consultation, sa confidentialité, la laïcité et la neutralité politique et confessionnelle. « Notre force au CDIFF, c’est l’écoute empathique ainsi que le discernement. Car parfois, les personnes ne disent pas tout. Et au fil de la discussion, elles évoquent finalement le véritable problème qui est plus profond ».

Les problèmes familiaux tels que les séparations, les divorces, les gardes d’enfants, les conséquences d’une rupture, les problèmes de succession… sont les plus gros sujets traités au sein du CDIFF. Le public se situe surtout dans une tranche d’âge 26 à 35 ans, dont 70% sont des femmes, pour une grande partie à la charge de la famille et sans emploi. L’association travaille en partenariat avec le Pays, l’Etat ou encore la justice qui lui octroie d’ailleurs des subventions.

Pour maintenir le CDIFF à flot, la présidente Thilda Haerehoe a d’ailleurs décidé d’assumer la fonction de directrice bénévolement. Une décision  qui a permis de mettre de l’argent de côté et « qui a dégagé un bon fond de roulement. (…) On peut vivre pendant 10 mois sans qu’on nous apporte un franc de l’extérieur ».

La présidente de l’association assure que le Pays les soutient énormément et regrette le peu d’engagement de l’Etat, alors que, selon elle : « à la base un CDIFF, c’est quand même un centre de l’Etat ».

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