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Le COPF refuse de modifier ses statuts

© Benoît Buquet

Mercredi 7 mars dernier, une assemblée générale extraordinaire du Comité olympique de la Polynésie française (COPF) a refusé d’adopter les nouveaux statuts réclamés par Édouard Fritch. Le directeur de la jeunesse et des sports, Anthony Pheu, annonce l’arrêt du financement du COPF par le Pays à partir du 14 avril.

Il est passé inaperçu jusqu’à aujourd’hui, mais c’est bien un camouflet qu’a encaissé il y a deux semaines le président Édouard Fritch, également chargé du portefeuille des Sports au sein de son conseil des ministres. Lors d’une assemblée générale extraordinaire, le 7 mars, le Comité olympique de la Polynésie française a rejeté les nouveaux statuts réclamés par le gouvernement.

Il a manqué dix voix. Les nouveaux statuts ont recueilli 79 voix contre et 127 voix pour, alors que 137 voix favorables étaient nécessaires (une majorité des deux tiers des présents est requise pour modifier les statuts). Minoritaire depuis sa chute le 30 août 2017, Tauhiti Nena a réussi à mobiliser -en demandant un vote à bulletin secret- plus d’un tiers des voix présentes pour empêcher le changement des statuts.

Affrontement Fritch-Nena par COPF interposé

Le camp de Tauhiti Nena est vent debout contre ces statuts imposés par le gouvernement. Le 8 février, Édouard Fritch avait signé un nouvel arrêté (169 CM), publié au Journal officiel le 14 février, qui donnait au COPF un délai de deux mois pour adopter ses nouveaux statuts et renouveler son conseil d’administration.

Ces statuts-types proposés par le Pays comprennent au moins trois nouveautés importantes : l’instauration d’une représentation au sein du COPF pour les sportifs de haut niveau (un homme et une femme élus), la suppression du nombre de licenciés comme critère pour déterminer le nombre de voix d’une fédération au sein de l’assemblée générale du COPF, et surtout l’adhésion automatique d’une seule fédération par discipline, celle ayant la délégation de service public.

Ce dernier point signifierait par exemple, pour la boxe, l’éviction de la Fédération polynésienne de boxe (FPB) de Tauhiti Nena, au profit de la Fédération de boxe anglaise de Polynésie française (FBAPF) de D’esli Grand-Pittman.

Le COPF privé de financement ?

Aujourd’hui, Louis Provost, président du COPF depuis le 2 décembre, estime qu’il ne pourra pas faire adopter les nouveaux statuts avant la date du 14 avril fixée par le gouvernement. Il dit vouloir laisser passer la période électorale.

En conséquence, le Pays cessera à nouveau de reconnaître le Comité olympique de la Polynésie française (COPF). Une nouvelle fois, le directeur de la jeunesse et des sports, Anthony Pheu, annonce l’arrêt du versement des subventions du Pays, à partir du 14 avril.

En plus de ces 19 millions de Fcfp de subvention d’exploitation décidée par l’assemblée, le Comité olympique perçoit chaque année une subvention de 24 millions de Fcfp pour payer un contrat d’assurance mutualisé pour tous les sportifs licenciés dans les fédérations en Polynésie française. Selon Anthony Pheu, la subvention liée à ce contrat d’assurance est également menacée, tout comme les 2,5 millions de francs annuels promis par le Centre national pour le développement du sport (CNDS).

Pour l’heure, aucune nouvelle assemblée générale n’est prévue au COPF. Louis Provost a en revanche rendez-vous le 7 avril à Brisbane avec le Conseil des Jeux du Pacifique. L’objectif est la réconciliation. Tahiti est toujours suspendue par le Conseil des Jeux du Pacifique.

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2 Commentaires

  1. ponopati
    28 mars 2018 à 8h26 — Répondre

    Chercher l’erreur : Il faut mettre Edouard dehors et voté Tauhiti comme Président du Pays!!

  2. ARUIHANAHANA
    28 mars 2018 à 14h43 — Répondre

    E meeeaaaa … je ne vais pas voter pour un débutant mais bien pour des personnes qui ont vaut la peine …

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