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Le covid « ne doit pas empêcher les mères d’allaiter, bien au contraire »

© P.B.

La semaine mondiale de l’allaitement maternel est l’occasion pour les autorités de répéter leur message sur l’intérêt de ce geste jugé « sain, écologique et économique ». Elles appellent surtout les mères et futures mères à se faire conseiller sur ce qui reste un choix personnel. Le Dr Isabelle Andrès, du centre de la mère et de l’enfant, balaie, au passage, les craintes qui pourraient être liées au covid-19. 

« Café Titi », stands d’information, ateliers… Les autorités de santé multiplient les rendez-vous autour de la « Semaine mondiale de l’allaitement maternel ». Un évènement lancé par l’Organisation mondiale de la Santé et l’Unicef, et qui est bien sûr l’occasion d’encourager les mamans à donner le sein à leur nouveau-né. En limitant le recours aux préparations pour nourrisson, aux biberons et autres bouteilles, l’allaitement serait un « geste écologique », et économique, affirme la direction de la Santé. Mais c’est surtout sur le bénéfice sanitaire de l’allaitement que veut informer le Dr Isabelle Andres. Le référente du programme allaitement maternel au fenua recommande un allaitement minimum de 6 mois, avec une diversification alimentaire à partir du 4e mois qui permet d’éviter, plus tard, les allergies.

Beaucoup de mères n’allaitent pourtant pas ou très peu leur enfant, sans les mettre en danger. « Heureusement il y a d’autres possibilités aujourd’hui pour celles qui ont des difficultés ou ne veulent pas allaiter », explique la médecin, rattachée au centre de consultations spécialisées en protection maternelle et infantile de Hamuta. Pas question de culpabiliser qui que soit, donc. Mais les autorités semblent bien décidées à encourager à donner le sein : « Chaque jour d’allaitement est une victoire en soi, insiste la spécialiste. Allaiter deux ou trois jours à la maternité, c’est déjà un bénéfice pour le bébé qui aura récupéré une bonne partie des anticorps, et fait du lien avec la maman ».

« Pas un long fleuve tranquille »

En ces temps de crise sanitaire, la spécialiste de la protection infantile veut aussi rassurer. L’épidémie de Covid-19 « ne doit pas empêcher les mères d’allaiter, bien au contraire ». Certes, le risque de transmission du virus est fort entre la mère et l’enfant. Mais mieux vaut se protéger soit même, en portant un masque en public et en se lavant les mains régulièrement, que de limiter les contacts avec son enfant. Et en cas de contamination, l’allaitement peut permettre une transmission au bébé de le protection immunitaire de la mère. Très souvent asymptomatique chez les enfants, le Covid-19 ne cause que très rarement des complications chez les nourrissons.

Malgré tous ces discours rassurants, l’allaitement « n’est pas toujours un long fleuve tranquille », reconnait le Dr Andres. Celles qui choisissent cette voie ont donc tout intérêt à bien s’entourer et à se faire conseiller pour surmonter d’éventuelles difficultés. Le centre de consultation de Hamuta, joignable au 40 47 33 10, compte plusieurs spécialistes. Le CHPF forme de son côté des « consultantes en lactation ». « On a beaucoup de personnes ressources sur le territoire », insiste le médecin.

À noter que plusieurs réunions sont programmées dans les jours à venir autour de l’allaitement, à Tahiti ou aux Marquises.

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Journal de 12:00, le 14/10/2020

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