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Le diabète, « un défi vital pour la Polynésie. »

©Pascal Bastianaggi

Un Polynésien sur cinq est atteint du diabète et des complications qui en découlent. Conscient que les chiffres sont alarmants et la progression de cette maladie constante, le Conseil économique social et culturel s’interroge sur le fait que la Polynésie n’arrive pas à enrayer la tendance. Raison pour laquelle il s’est autosaisi de ce dossier, afin de proposer des mesures pour lutter efficacement contre cette maladie.

 « Il faut faire quelque chose ou c’est la ruine de notre système de santé », attaque d’emblée le docteur Jean-François Wiart, rapporteur de l’autosaisine, qui n’y va pas avec le dos de la cuillère pour alerter les autorités et la population sur les conséquences du diabète sur la santé et aussi sur le coût engendré par celui-ci pour la Caisse de prévoyance sociale.

10 milliards de Fcfp sont dépensés chaque année par la CPS pour soigner les malades atteints par ce fléau du 21e siècle, qui est l’une des maladies ciblées en priorité par la plupart des pays dans le monde. Le diabète et ses complications grèvent sérieusement les finances des patients ainsi que celle de la collectivité. Aussi, pour établir un véritable état des lieux et aussi proposer diverses solutions, le Cesc va étudier plusieurs pistes, et pas forcément médicales.

Même son de cloche du coté de la docteure Mareva Tourneux qui estime qu’il faut s’attaquer aux racines du mal.

Faire de la prévention, du sport, manger moins, manger sainement etc…etc… Ces litanies, on a l’impression que cela fait une éternité qu’on nous les rabâche, et pour autant, niveau résultat, pas grand-chose. D’autant que, rappelons-le, la Maison du diabétique a été fermée en 2015.

Ne faudrait-il pas que les pouvoirs publics prennent le taureau par les cornes et tapent un grand coup sur la table en taxant plus les sodas et autres sucreries. Mais là, c’est une question de courage politique, et on connaît les pressions que peuvent exercer certains lobbies. Sans aller jusque-là, Mareva Tourneux émet quelques propositions.

Pour l’heure, afin de mieux cibler le problème et d’y apporter des solutions, les rapporteurs du Cesc ont rencontré le ministère de la Santé et les professionnels de santé. Dans les jours à venir, d’autres rencontres sont prévues avec le monde associatif, ainsi que les importateurs et producteurs locaux de produits sucrés.

Ce n’est qu’à la fin de cette étude que le Cesc pourra nous dire pourquoi le diabète augmente chaque année. Rendez-vous est pris aux environs du mois de  septembre pour avoir les résultats de cette étude.

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