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Le MMA plaide sa cause à Tahiti

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Alors que la métropole fait ses premiers pas vers la légalisation du Mixed Martial Arts, la Polynésie a décidé de prendre le taureau par les cornes et d’organiser une conférence internationale de MMA pour mieux appréhender cette discipline et bien l’encadrer. Ainsi ce vendredi, pratiquants, présidents de fédérations sportives et la ministre de la Jeunesse et des Sports Christelle Lehartel étaient réunis pour en débattre.

 Cela fait une bonne dizaine d’années que le MMA a posé son sac en Polynésie. Tout d’abord pratiqué par quelques initiés, ce sport de combat a littéralement explosé avec comme principaux détonateurs, les stars de la discipline comme le plus ancien Randy Couture, le plus médiatisé Conor McGregor et localement Henry Burns, Raihere Dudes, sans oublier Flore Hani.

Pour l’heure, il n’existe pas de fédération de MMA. Pour légaliser et encadrer cette pratique, la ministre de la Jeunesse et des Sports Christelle Lehartel a lancé un appel auprès des fédérations de sports de combat auquel seul Hiro Lemaire, président de la Fédération polynésienne de lutte, a répondu.

En métropole, plusieurs fédérations sportives ont manifesté leur intérêt pour récupérer le MMA dans leur giron.  La Fédération française de lutte a elle aussi candidaté et son trésorier, Robert Thomas, a fait le déplacement en Polynésie pour s’inspirer de ce qui se fait ici.

Est-ce à dire que la Polynésie va damer le pion à la métropole en légalisant le MMA en premier ? Pour Christelle Lehartel, ce n’est pas le but de cette conférence. Il s’agit de répondre aux interrogations que suscite ce sport de combat.

Et parmi ces interrogations, beaucoup ont trait à l’environnement dans lequel les combats se pratiquent, à savoir une cage. Pour le docteur en sociologie du sport Yann Ramirez, « La cage, visuellement, cela interpelle. Cela donne à la pratique un coté animal. Mais elle est là avant tout pour protéger les combattants. »

Autre aspect du MMA qui pose question pour les non initiés, les coups portés lorsque l’adversaire est au sol. Ce qui semble un peu contraire au code « chevaleresque » que le cinéma au travers des films de cape et d’épée, western ou plus récemment de super héros nous a inculqué dès notre plus jeune âge. Là aussi pour le sociologue, « le grand public assimile une personne au sol à une victime or, ce sont des athlètes entrainés pour les combats au sol. »

Mais le MMA, à l’instar d’autres disciplines de combats, inculque aussi des valeurs. Et celles-ci peuvent se révéler utile pour faire naître chez une certaine frange de la jeunesse une envie de surpasser et de sortir de leur environnement. C’est ce qu’estime Henri Burns, champion de la discipline.

Pour ceux qui désirent en savoir plus sur la discipline, sachez que samedi à partir de 8 heures, se tiendra au parc Aorai Tini Hau, la première Journée des sports de combats ainsi que des masterclass, ouvertes à tous publics, sous la houlette de coach internationaux.

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