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Le Pays affiche ses inquiétudes sur les livraisons de vaccins par l’État

Si les centres de vaccinations tournent à plein régime, la direction de la Santé avoue n’avoir aucun calendrier sur les futures dotations de l’État. Et s’inquiète donc de devoir ralentir la cadence ou même arrêter de prendre des rendez-vous à la fin février. La phase 2 de la campagne devra attendre.

Certains craignaient que les volontaires manquent, ce sont au contraire les stocks de vaccins qui ralentissent la marche. Alors que la direction de la Santé fait désormais tourner huit centres de vaccination à Tahiti et Moorea, « qui remplissent leur carnet de rendez-vous sans problème », le Pays pourrait arriver à cours de vaccins dès la fin février, comme le rapportait La Dépêche ce matin. Les chiffres sont pourtant rassurants :  seules 4 472 doses avaient été consommées ce mercredi matin. Bien moins que les 22 230 doses comptabilisées par l’État dans ses dotations à la Polynésie. L’estimation est quelque peu gonflée par la prise en compte d’une sixième dose dans chaque flacon. Mais surtout, les autorités prennent soin de mettre de côté une deuxième dose pour chaque personne recevant la première. Et 3 284 personnes ont déjà rendez-vous pour cette seconde injection. Au rythme actuel de vaccination – 446 dans la seule journée d’hier, et probablement plus dans les jours à venir – le stock ne tiendra donc pas longtemps.

« Il y a une inquiétude sur les stocks parce qu’on n’a pas de vision sur les dotations, confirme Pierrick Adam, le responsable de la campagne de vaccination. On sait que ça va arriver à partir de mars, mais on ne sait pas ni le volume, ni le type de vaccin et dans quel délai on va les recevoir ». Le message est clair, même s’il ne s’agit pas de pointer du doigt l’État, « lui-même dans l’incertitude vis-à-vis de ses livraisons » par les laboratoires et via l’Union Européenne. Mais la plateforme Covid préfère prévenir : sans nouvelle livraison les centres de vaccinations ne seront plus en mesure de prendre des rendez-vous à partir du 22 février.

« Couac » sur le début de la phase 2

À cette date, et sans nouvelle livraison, seules les secondes injections, qui doivent obligatoirement être effectuées 21 jours après la première, seront pratiquées. Pas question, donc, de lancer tout de suite la phase 2, qui avait pourtant été annoncée « pour la semaine prochaine » par le ministre de la Santé Jacques Raynal dès le 2 février. Un « couac », reconnait la plateforme covid. Cette phase, qui doit permettre d’ouvrir la vaccination aux 60 – 75 ans ainsi qu’aux « professions essentielles au fonctionnement du pays » attendra la levée des incertitudes sur les livraisons. D’autant que la direction de la Santé, qui évaluait d’abord à 9 500 personnes l’effectif maximum de la phase 1, a revu ce chiffre à « plus de 12 000 ». « On a rajouté des personnes vulnérables et à haut risque de vaccination », reprend Pierrick Adam. Des personnes souffrant de pathologies graves (cancer, insuffisance d’organes, maladies rares…) et qui passeront toutes par un examen précis de leur situation, à l’hôpital ou chez un médecin, avant d’être orientées vers la vaccination.

 

 

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