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Un colloque sur le cannabis prévu mi-avril à Tahiti

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À l’initiative du député Moetai Brotherson, un colloque dédié au cannabis est organisé mi-avril en Polynésie française, si la situation sanitaire le permet, avec des acteurs locaux et des experts internationaux. Le ministère de la Santé et l’Arass vont s’associer à la démarche, une participation qui marque une évolution des mentalités sur le sujet et qui a été validée en conseil des ministres.

Selon le compte rendu du conseil des ministres, ce colloque serait l’occasion d’évoquer notamment les possibilités d’utilisation du cannabis thérapeutique ainsi que des possibilités de développement économique lié au cannabis thérapeutique ou industriel. Membre de la mission d’information parlementaire sur les usages et la réglementation du cannabis, Moetai Brotherson souhaitait depuis 2019 l’organisation à Tahiti d’un tel colloque. Il y a quelques semaines, dit-il, il a rencontré le ministre de la Santé Jacques Raynal et la direction de l’Agence de régulation de l’action sanitaire et sociale (Arass) qui ont donné leur accord. Le principe est désormais validé par le conseil des ministres.

Le colloque serait organisé sur 3 à 4 jours au sein de l’Université de la Polynésie française. Si l’UPF n’est pas dans la recherche scientifique sur le sujet, plusieurs chercheurs sont à même d’aborder « les aspects économiques, sociologiques, anthropologiques » des usages du cannabis, dit Moetai Brotherson. Le député a réalisé dans le cadre de ses travaux parlementaires plus d’une soixantaine d’auditions, et c’est dans ce vivier que seront choisis les intervenants extérieurs, que ce soit du point de vue « récréatif, thérapeutique ou industriel. » La situation sanitaire dictera s’ils participeront au colloque en présentiel ou par visio-conférence.

Moetai Brotherson note avec plaisir la volonté parmi le gouvernement d’aborder la question. Mais il rappelle aussi que la décision ultime revient au Parlement.

En métropole, les essais de cannabis thérapeutique ont été retardés par la pandémie et doivent démarrer au mois de mars pour une durée de deux ans. Moetai Brotherson voudrait que la Polynésie puisse être incluse dans ces essais. Il doit à nouveau rencontrer, le mois prochain, le ministre de la Santé Olivier Véran qui avait déjà donné un accord de principe, mais les tests en Polynésie ne pourront pas être réalisés avec des produits locaux, explique le député. Même les Français ne sont pas encore aux normes pharmaceutiques, et les produits testés viendront du Canada, d’Israël ou de Suisse.

Le colloque serait également précédé d’une enquête d’opinion dans la population polynésienne.

 

 

 

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