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L’école bioclimatique de Papetoai a réduit de moitié sa facture énergétique

 

©HC

Fonctionnelle depuis la rentrée d’août 2020, la première école bioclimatique du fenua accueille aujourd’hui 300 élèves. Son emplacement et son architecture, pensés pour le confort des élèves tout en respectant l’environnement, permet selon la commune de réduire de moitié la consommation énergétique de l’établissement.

L’école de Papetoai est officiellement inaugurée. Ce jeudi, le président du gouvernement Moetai Brotherson et son ministre de l’Éducation Ronny Teriipaia ont été invités à couper le ruban inaugural de la première l’école bioclimatique du fenua. Ouvert sous son nouveau concept depuis 2020, le groupement scolaire de Papetoai rassemble, sur un site de 25 992 m², une école maternelle et une école élémentaire. Au total, 300 élèves y sont accueillis quotidiennement dans des bâtiments comptant 15 salles de classe, 3 salles de repos, un espace multimédia, 5 espaces sanitaires, et aussi des espaces de jeux aménagés. Un établissement conçu pour respecter au mieux l’écologie à chaque étape de sa construction, mais aussi lors de son utilisation, et consommer moins d’énergie.

« L’esprit bioclimatique, c’est un peu revenir au temps de nos ancêtres où ils faisaient attention à ce qu’il y avait autour d’eux pour bien construire », explique Sharon Peretau, chargée de projet pour la commune. L’école a donc été pensée pour « ne pas être inondée en temps de pluie, qu’elle puisse capter un maximum de soleil et un maximum d’alizés. »

Pour rappel, ce projet imaginé en 2010 avait remporté en 2012 l’appel à projet Fareco organisé par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) et le Pays dans la catégorie « Bâtiments publics » grâce au côté éco-durable de sa démarche. L’établissement a l’avantage « de procurer une atmosphère intérieure tempérée, et d’améliorer la maintenance et le coût d’entretien du bâtiment », assure la mairie. Coût de cette opération, 528 millions de francs financés en grande partie par l’État, et par le Pays à travers le Fonds intercommunal de péréquation (FIP) à hauteur de 72,16 %, soit 380 millions de francs. L’ Ademe  a financé 15 millions de francs tandis que l’île sœur y a contribué à hauteur de 25 %, soit 131 millions de francs, grâce à un prêt à l’Agence Française de Développement (AFD). Un coût important, mais qui devrait être amorti grâce aux économies de consommation énergétique.

Car d’après les premiers résultats de l’étude des consommations détaillées de l’école de Papetoai, le groupement utiliserait deux fois moins d’énergie qu’une école classique. La municipalité la compare à celle de Teavaro, construite la même année. La première avec ses 310 élèves et ses 15 classes coute en moyenne 61 000 Francs par mois en électricité à la commune, alors que la deuxième avec ses 360 élèves et ses 19 classes coûte 137 000 Francs. Concernant l’eau, l’économie est là aussi visible avec 27 000 Francs en moyenne par mois pour Papetoai et 48 000 pour Teavaro. Des premiers résultats encourageants qui devraient permettre à tous les acteurs publics d’améliorer les performances des futurs projets bioclimatiques.

 

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