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Les îles du Pacifique, principales victimes d’une pollution dont elles ne sont pas responsables

La première réunion du 50e Forum des îles du Pacifique a eu lieu mercredi à Funafuti, dans l’archipel de Tuvalu. L’impact du changement climatique sur les ressources halieutiques et la responsabilité des grands pays industriels étaient au centre des préoccupations.

 L’impact des changements climatiques sur les ressources halieutiques, et sur les mouvements de ces ressources, pourrait avoir des conséquences importantes pour les pays du Pacifique, certains d’entre eux tirant une partie importante de leurs revenus de licences de pêche accordées à des pays étrangers.

Avec seulement 16 km2 de terres et 12 000 habitants, Tuvalu se sent particulièrement vulnérable dans ce contexte d’évolution climatique. Plusieurs intervenants ont également relevé l’ironie et l’injustice de cette situation où les petits pays îliens du Pacifique, les moins responsables de la pollution au niveau mondial, se retrouvent, au bout du compte, en être les principales victimes.

Dans son intervention, le ministre de l’Économie verte, Tearii Alpha, a souligné le fait que la Polynésie française est aussi concernée par ces changements climatiques, l’archipel des Tuamotu notamment étant composé de nombreux atolls.

L’Australie sur le banc des accusés

L’Australie est particulièrement visée par les petits pays insulaires.  L’Australie, l’un des plus grands exportateurs mondiaux de charbon, refuse de réduire la voilure de son industrie et continue d’autoriser l’ouverture de nouvelles mines ; elle refuse de reprendre ses contributions financières au Fonds verts de l’ONU ; et elle refuse d’en faire plus pour limiter ses émissions de gaz à effet de serre. L’Australie a bien annoncé qu’elle mettrait 500 millions de dollars australien sur la table, il ne s’agit que de réorienter des aides existantes dans un packaging plus « vert ».

Les petits pays insulaires ne sont pas dupes. Le Premier ministre de Tuvalu, Enele Sopoaga, n’a pas mâché ses mots : « Peu importe combien vous mettez sur la table, ça ne vous donne pas d’excuse pour ne pas faire ce qu’il faut pour réduire vos émissions, même si ça signifie ne pas ouvrir de mines de charbon. C’est ça que nous voulons voir. »

La diplomatie française tournée vers le One Planet Summit de Macron

En marge du forum, Tearii Alpha s’est entretenu avec les représentants de l’Union Européenne qui ont souligné leur engagement pour lutter contre les effets des changements climatiques.

Un second entretien a suivi avec la délégation de la France, où la venue du président de la République Emmanuel Macron en Polynésie française, prévue au mois d’avril prochain, avec la tenue d’une grande réunion avec les pays du Pacifique sur le thème de l’environnement, a aussi été discutée.

Le Forum des îles du Pacifique se poursuivra, jeudi, avec la traditionnelle réunion finale à huis clos, entre les responsables des états et territoires présents à cette réunion.

 

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