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Naea Bennett : « Le politique doit savoir s’adapter aux besoins de notre jeunesse »

Festival de la Jeunesse de novembre, Teahupo’o 2024, Tahiti 2027, MMA… Invité de la rédaction de Radio1 mardi, le ministre de la Jeunesse, de la prévention contre la délinquance et des Sports a passé en revue les projets au programme de ces prochains mois et de ces prochaines années.

Une politique « ambitieuse », » novatrice » pour offrir » de nouvelles perspectives » à la jeunesse. C’était la demande d’Édouard Fritch à Naea Bennett lors de son entrée au gouvernement en février dernier. Cette feuille de route devrait être validée en Conseil des ministre ce mercredi mais l’ancien footballeur et coach sportif en a présenté les grands axes sur Radio1 hier. Cette politique, explique-t-il, doit à la fois améliorer le dialogue entre les jeunes et les institutions, les faire participer davantage à la vie publique, favoriser leur insertion et « leur accès à l’autonomie et à la citoyenneté », « soutenir les associations et mouvements de jeunesse », ou encore « renforcer la prévention des conduites à risque et de la délinquance »… Bref, « le politique doit savoir s’adapter aux besoins de notre jeunesse », insiste le ministre, qui a donc choisi de ne pas construire seul sa feuille de route.

Des jeunes représentants du tissu associatif, communal, mais aussi des congrégations religieuses ont participé à une longue concertation sur le sujet. Et ce sont d’ailleurs une dizaine d’entre eux qui ont présenté le document devant le gouvernement lundi. Restera ensuite à « retourner dans les communes » avec cette politique 2022-2027 de la jeunesse validée par le Pays pour donner du corps à chaque axe de développement. Pas de précision pour l’instant sur les moyens qui seront concrètement alloués à ces objectifs. Pour Naea Bennett il s’agissait avant tout de construire une stratégie « pour la jeunesse » et « avec la jeunesse » : 

Le ministre de la Jeunesse, de la Prévention contre la délinquance aussi chargé des Sports est sur beaucoup de fronts ces temps-ci. Dimanche dernier, il était à Motu Uta pour discuter avec les passionnés de carbass, à qui le pays et le Port autonome ont accepté de laisser la digue un dimanche par mois pour se rassembler. La semaine précédente, il assistait aux premiers championnats de Polynésie de MMA, discipline dans laquelle un certain Raihere Dudes veut importer un tournoi international professionnel à Tahiti. Là aussi, soutien du ministre, pourtant plutôt branché « sport co » que sport de combat. « Tout le monde doit pouvoir s’exprimer », insiste-t-il. C’est aussi l’objectif du Festival de la Jeunesse qu’il prépare pour novembre, avec un programme encore secret – des épreuves de type « Ninja Warrior » seraient entres autres au menu – mais l’objectif ambitieux de redonner l’espace public aux ados après deux ans de crise Covid qui les en a écartés.

Jeux olympiques : « on sera prêts le jour J »

Cette semaine, on verra aussi Naea Bennett du côté de Teahupo’o, avec Tony Estanguet et la délégation Paris 2024, pour parler de la préparation de l’épreuve de surf des JO de 2024. Il y a quelques jours, le ministre avait créé la surprise en expliquant à TNTV que, devant la hausse des prix mondiaux et le coût de la crise Covid, le Pays s’était « posé la question » de l’organisation de cet évènement. Les doutes ont été balayés avec Édouard Fritch, qui signera bien les conventions d’organisation d’ici quelques jours, mais lui dit n’avoir jamais eu « en tant que sportif » la moindre hésitation : « il faut tout faire pour accueillir les Jeux », insiste-t-il. Quant aux chantiers, dont le manque d’avancée inquiète jusqu’à Paris, il se veut optimiste : « Il y a toujours des risques, la nature on ne la maîtrise pas – vous avez vu ce qui s’est passé avec la grosse houle récemment – mais pour les travaux, on est dans le calendrier, précise-t-il. Il y a c‘est vrai des retards par rapport à certaines autorisations, mais je n’ai pas de doute sur le fait qu’on sera prêts le jour J ».

Dans le détail de ces chantiers, la marina de Teahupo’o va bien être rénovée – « et cela servira bien au-delà des Jeux ! » – la nouvelle passerelle du PK0 ne sera pas construite pour cause d’opposition des riverains, et l’hôtel Puunui devrait pouvoir servir de village olympique. « Au propriétaire » de le rénover, probablement avec l’aide de la défisc, précise le ministre, qui prévoit bien un plan B : un ou des bateaux de croisière qui seraient amarrés à proximité de la presqu’île.

Tahiti 2027 : « des retombées pour la jeunesse »

L’autre grand chantier, au plus long terme, mais aussi bien plus large en termes d’athlètes, c’est celui de Tahiti 2027, les premiers Jeux du Pacifique au fenua depuis 1995. Les estimations du Comité olympique polynésien portaient sur 30 milliards de francs de dépenses, dont 27 pour l’investissement dans les infrastructures. À la mesure des retombées attendues ? Naea Bennett, plutôt que de parler d’économie, veut surtout voir les « retombées positives sur notre jeunesse ». Car les infrastructures des Jeux – une nouvelle piscine olympique à Pirae notamment – sont là pour durer. « On sait que le sport, c’est un vecteur qui va éloigner nos jeunes de la délinquance. Avoir ce genre d’évènements chez nous, ça va donner à nos jeunes une motivation pour respecter un cadre de vie, pour respecter son corps, de s’entraîner pour avoir des résultats… Nous, derrière, on gagne parce qu’on aura des jeunes sportifs qui ne seront pas dans la rue à faire n’importe quoi et qui auront des objectifs ». 

L’interview de Naea Bennett est à retrouver en intégralité en vidéo :

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