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Préavis de grève générale : « tout le monde va être pénalisé », prévient le Medef

Pour le vice-président du Medef Olivier Kressman, la grève générale illimitée préparée par les syndicats pour le 24 novembre est « incompréhensible » alors que les entreprises se relèvent « à peine » de la crise sanitaire. 

Lire aussi : Grève générale le 24 novembre : que demandent les syndicats ?

Une situation économique « très difficile » et une grève générale qui ne va pas aider. Au Medef-PF, on affiche son « incompréhension » face aux préavis de grève illimitée déposée par une intersyndicale ce mardi. « On parle de 14 secteurs concernés, on sait très bien que des points sensibles comme le port ou l’aéroport vont être touchés, donc tout le monde va être pénalisé », prévient le vice-président de l’organisation patronale, Olivier Kressman. Il pointe qu’après 20 mois de crise sanitaire, et deux confinements, les entreprises sont fragiles, et parmi celles qui connaissent une reprise après la vague Delta « sont loin d’être tirées d’affaire » : beaucoup doivent notamment payer leur échéance des PGE d’État. La grève tombe donc « au plus mauvais moment », dit-il, même si, du côté du patronat, on trouve rarement de bons moments aux mouvements sociaux. Pendant cette crise, malgré les baisses de production dus au virus et aux restrictions, « on a tenu bon la barre, on a tout fait pour protéger nos salariés face au risque de perte d’emploi, assure-t-il. Le message retour des syndicalistes est très regrettable ».

Quant au fond des revendications, Olivier Kressman assure que les entreprises « n’attendent pas les positions des grands leaders syndicaux pour travailler » avec les représentants des salariés dans chaque branche et dans les entreprises. « Nous avons engagé les rounds de discussion sur les salaires voilà plus d’un mois, sous l’égide de la Direction du travail, rappelle-t-il. Et ça se passe très bien, avec des gens responsables« . Les syndicats ne sont visiblement pas tous du même avis et estiment que les propositions mises sur la table par le patronat sont loin du compte pour assurer un « rattrapage » du pouvoir d’achat. « La discussion est en cours », appuie le représentant patronal.

Quant à la loi sur l’obligation vaccinale, « loi du Pays débattue et votée à l’assemblée (…) pourquoi la mettre de l’ordre du jour d’une grève générale alors que c’est une mesure qui a pour vocation de sauver des vies ? » interroge le vice-président du Medef. Les « pressions » dénoncées par les syndicats dans certaines entreprises au sujet de la vaccination, ont pu exister, reconnait le responsable. Il les attribue à la situation d’urgence, et au manque de réponse rapide des autorités sur les obligations légales de l’employeur vis-à-vis de la santé de ses salariés dans le cadre du Covid. Autant de points qui devraient, comme les autres « points généraux » du mouvement, être débattus jeudi lors d’une rencontre avec les syndicats,  règlementaire en cas de préavis de grève générale. D’autres discussions pourraient avoir lieu dans les branches ou les entreprises à propos des revendications sectorielles. 

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