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Retour des femmes à Teahupo’o : « Une super préparation pour les JO »

Lionel Teihotu, le président de la Fédération tahitienne de surf © Cédric Valax

Teahupo’o laissé aux locaux pour un an, les surfeuses pro de retour en 2021… Le président de la Fédération tahitienne de surf, Lionel Teihotu, fait le point sur annonces de la Ligue mondiale de surf. Et veut y voir, malgré l’annulation de la saison 2020, de bonnes nouvelles pour l’avenir du surf polynésien.

À la fédération, les annonces de la WSL étaient guettées, discutées, anticipées depuis plusieurs semaines… Peu de surprise, donc, quand elles sont tombées. L’instance mondial du surf a confirmé, ce vendredi, l’annulation de toutes les compétitions de la saison professionnelle 2020. Et annoncé le lancement, avant même le début de l’année prochaine, d’un Championship Tour « nouvelle génération ».

Pas de quoi faire sourire, à première vue, pour le fenua : l’édition 2020 de la Tahiti Pro, programmée pour septembre, n’aura finalement pas lieu et Teahupo’o est privé de sa compétition phare pour la première fois depuis plus de 20 ans. « On y était préparé », assure Lionel Teihotu, qui rappelle que la fédération a, dès le mois de mars, suivi les restrictions de compétitions décidées au siège de la WSL, en Californie. Mieux vaut donc voir le bon côté des choses : l’annulation va limiter la prise de risque de propagation du coronavirus, « laisser reposer » le spot de la presqu’île une année et surtout laisser la place, pendant ces mois de houle favorable, aux surfeurs locaux.

Seul vrai regret pour le président de la fédération : les efforts de préparation des athlètes professionnels, comme Michel Bourez ou Jérémy Flores, ne seront pas récompensés cette année. Les jeunes, eux, ont pu, a minima, s’exprimer sur la scène nationale. Et avec succès : Kauli Vaast a ainsi remporté début juillet la coupe de la fédération nationale et Vahine Fierro s’est hissée sur le podium.

Michel Bourez à Teahupoo ©ASP/Kirstin

Femmes à Teahupo’o : « la WSL met fin à la polémique »

Mais si Lionel Teihotu garde le sourire, c’est surtout à la vue du calendrier 2021 du Championship Tour.  Teahupo’o est maintenue « et c’est une excellente nouvelle pour toute la Polynésie, vu les retombées économiques et sportives que ça implique ». L’étape, prévue pour le mois d’août sous le nom de Outerknown Tahiti Pro sera même la dernière compétition de la saison régulière, promettant une belle bataille dans les vagues de la Presqu’île. « Le nouveau calendrier prévoit des play-off, comme une finale, en fin de saison, et Teahupo’o aura lieu juste avant », note le président de la fédération, pour qui cette configuration devrait s’installer pour quelques années.

Les enjeux sont d’autant plus forts, que la WSL a aussi acté le retour de la compétition femme sur le spot mythique. « Il n’y avait plus de compétition féminine depuis 14 ans, commente Lionel Teihotu. Mais on sait que le niveau des surfeuses a beaucoup évolué ces dernières années, que les prévisions de vagues sont beaucoup plus faciles, beaucoup plus précises, ce qui permettra aux officiels trouvent le bon créneau pour la compétition… ». Bref, « il était temps ». D’autant que l’épreuve de surf des JO de Paris, programmé au fenua en 2024, doit se tenir à Teahupo’o, avec les femmes et les hommes. La dangerosité et la puissance du spot avait été à l’origine de nombreuses critiques contre le dossier tahitien. « La WSL met fin à la polémique. Il le fallait : ça va être une super préparation pour les JO », tranche le président de la fédération.

Le monde du surf polynésien attendait aussi les annonces de la ligue mondial pour établir son propre calendrier. Le championnat local devrait ainsi reprendre fin septembre, pour un couronnement de champions – malgré les étapes en moins – à la mi-décembre. Rendez-vous, donc, pour les « Teen Surf Sessions », normalement à Papara, les 26 et 27 septembre. Les Taapuna Masters devraient, eux, se tenir début novembre. Un programme auquel pourrait s’ajouter une compétition du Rautirare, club de Michel Bourez, et qui pourrait être organisée dès le mois d’août.

Le programme de la saison 2020 du Championship Tour, qui débutera dès décembre à Hawaii, et même en novembre pour les femmes.

Fa’aitoito à la famille de Derek Ho

Lionel Teihotu a tenu, au nom de la Fédération tahitienne de surf, a présenter ses condoléances à la famille et aux proches de Derek Ho, disparu en fin de semaine dernière. Légende du surf mondial, Derek Ho avait été le premier champion du monde hawaiien, et avait remporté quatre fois la « Triple Crown » (récompense prestigieuse attribuée au terme de trois épreuves sur la côte Nord de Oahu) entre 1984 et 1990. Il s’est éteint à l’âge de 55 ans après un accident cardiaque. « C’était vraiment un des grands, et qui avait eu l’occasion de venir participer au Billabong Pro, ici à Tahiti, rappelle le président de la fédération. Un grand Aloha et Maalonui à lui »

Plusieurs surfeurs avaient déjà rendu hommage à Derek Ho ces derniers jours sur les réseaux sociaux. « Hawaii a perdu un vrai maoli avec un fort esprit aloha » écrivait vendredi Michel Bourez. « Une légende ne meurt jamais. RIP Uncle D. Véritable soldat des bonnes vibes, soldat de l’océan », commentait pour sa part Jérémy Flores.

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