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Salon du Livre : une édition virtuelle, des échanges et des livres bien réels

Débats, invités, événements, prix, concours, et bien sûr nouveautés… Le Salon du livre, qui ouvrira ses portes en ligne ce jeudi, entend bien fêter son anniversaire malgré l’impossibilité de se rassembler. Après 20 ans de salon qui ont donné au livre toute la place qu’il mérite au fenua, cette édition « 100% numérique » est même une occasion de toucher d’autres publics.

Des allées virtuelles, une librairie éphémère, des dédicaces à distance… À circonstances exceptionnelles, format exceptionnel pour le 20e Salon du livre de Polynésie qui ouvrira ses portes jeudi. Des portes « 100% numériques », comme l’avaient annoncé les éditeurs en octobre au vu de la progression de l’épidémie de Covid. Mais en dehors de la chaleur des contacts physiques, tous les ingrédients qui ont fait le succès de l’évènement devraient être réunis. Débats et conférences avec les auteurs de Polynésie ou d’ailleurs, présentations de nouveautés, rendez-vous thématiques pour les grands ou les enfants, ventes en ligne, avec livraison ou retrait au « drive » de la Maison de la culture… Pour les organisateurs, l’idée n’est pourtant pas de « faire semblant » de tenir un salon normal, mais bien d’explorer de nouveaux modes de communication avec le public, de nouvelles façons de mettre en lumière l’édition océanienne. « Ces outils vont nous permettre, comme on l’a toujours voulu, de s’adresser un peu plus au public des archipels, de Nouvelle-Calédonie ou d’ailleurs, qui pourra suivre le salon comme les lecteurs de Tahiti, explique Marie Kops, coordinatrice de l’évènement. Finalement, ça nous permet d’avoir une envergure encore plus grande ».

20 ans et beaucoup d’apport pour le livre et les lecteurs

Si les organisateurs se sont entièrement investis dans « ce virage numérique », c’est aussi parce qu’ils avaient à cœur de célébrer les 20 ans du salon et l’association des éditeurs qui l’a créé. « Je crois que les objectifs ont été atteints », pointe Christian Robert, le président de l’association. Pour preuves : la dynamique incontestable du secteur éditorial en Polynésie, les 130 invités passés par le fenua, qui, parfois en ont profité pour écrire sur le pays ou travailler avec des artistes locaux… Surtout, le salon, évènement d’abord intimiste devenu grand public au fil des années, a su cultiver un vivier de lecteurs aujourd’hui plus important que jamais, explique le directeur de Au Vent des îles.

Un grand jeu-concours pour gagner une bibliothèque

Pour célébrer cet anniversaire, le salon propose de réexplorer 20 ans de livres polynésiens et océaniens, et invite même les lecteurs à voter pour leur ouvrage favori sur la page Facebook Lire en Polynésie. Le site de l’association publie aussi des extraits du livre d’or Au Pied du banian où des auteurs et illustrateurs passés dans les allées de la Maison de la culture ces deux dernières décennies ont laissé leurs souvenirs ou leurs témoignages. Surtout, l’association des éditeurs lance un grand jeu-concours ou peuvent être inscrits tous les enfants nés en 2020 ou en 2000. L’opération, réservée aux résidents ou natifs de Polynésie, permettra à 20 bébés et 20 jeunes de recevoir une « bibliothèque océanienne » qui l’accompagnera dans sa vie. 800 livres vont être offerts au total.

En 20 ans, le salon a reçu 130 invités, sans compter les auteurs et illustrateurs locaux. ©LeP

Les auteurs rencontreront un millier d’élèves du fenua

Le salon Lire en Polynésie, c’est aussi, et peut-être surtout l’occasion pour les auteurs d’aller à la rencontre du jeune public, directement dans les écoles. Comme tous les ans, ces sont les enseignants attachés au centre de lecture de la DGEE, qui ont choisi les invités qui feront la tournée des classes pour répondre aux questions et surtout « transmettre le plaisir de lire ». Une des missions « capitales », rappelle Jasmina Liant, la responsable du centre de lecture et de la médiathèque de la DGEE, qui précise que plus de 1 000 élèves pourront cette année échanger avec une auteure ou un illustrateur.

Si certaines rencontres se feront en visioconférence, deux invités ont fait le déplacement physiquement. Chen Jiang-Hong, illustrateur jeunesse né en Chine, et qui travaille depuis plus de 25 ans avec l’École des Loisirs, avait déjà participé au salon voilà une quinzaine d’année. Manon Fargetton, elle, vient pour la première fois au fenua. Auteur d’une vingtaine de romans pour enfants, adolescents ou adultes, primée à de multiples reprises dans des genres allant du réalisme à la fantasy en passant par la science-fiction, elle vient partager son amour de l’écriture, développée très tôt dans son enfance. Ses premières rencontres avec les classes de 3e à Tahiti et Moorea l’ont conforté dans l’idée que la « curiosité pour les histoires » est universelle chez les adolescents.

Le Salon du livre 100% numérique durera jusqu’à dimanche. Toute la programmation est à retrouver sur le site LireEnPolynésie.pf et via la page Facebook Lire en Polynésie. Parmi les invités présents physiquement et qui répondront aux questions du public sur Zoom, Teheiura Teahui, qui présente son autobiographie Aventurier dans l’âme. Tous les ouvrages, dont 28 nouveautés présentés par les éditeurs du fenua, peuvent être commandés en ligne, livrés à domicile au retirés au « drive » de la Maison de la culture.

 

 

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2 Commentaires

  1. Microstring
    11 novembre 2020 à 6h37 — Répondre

    Que vive le livre face à l’invasion d’Internet et de l’abêtissement des jeunes..

  2. simone Grand
    11 novembre 2020 à 8h38 — Répondre

    Bravo et félicitations

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