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Teura Iriti : « Les familles les plus démunies augmentent de jour en jour »

À quelques jours du premier tour des législatives, Radio 1 et Tiare FM vous aident à découvrir ou redécouvrir chacun des 27 prétendants à la députation. Portrait de la candidate du Tahoeraa huiraatira dans la 2ème circonscription, Teura Iriti.

Teura Iriti a 52 ans. Elle est mariée depuis 32 ans et mère de trois enfants. « Ma famille c’est très important pour moi, si cela ne marche pas chez toi cela ne marchera pas ailleurs ». Très impliquée dans la vie religieuse, Teura Iriti préside le groupe des femmes dans sa paroisse de Papeno’o où son propre époux est diacre. « Nous avons tous les deux un emploi du temps très chargé. Ce qui me convient, c’est qu’il est à l’écoute mais il me laisse répondre à mes interrogations, il y a vraiment un partage et une complicité. A la maison je ne suis pas le chef, c’est lui le chef et chacun a sa place ». Après son bac, Teura Iriti voulait continuer ses études en métropole. Ses parents n’ayant pas les moyens financier de lui payer ses études, elle est donc restée au fenua. En 1984, Teura Iriti a passé un concours d’auxiliaire sociale à la CPS. Elle y a travaillé pendant deux ans, avant de passer un nouveau concours dans l’administration du Pays. Elle a débuté comme secrétaire au service de l’artisanat, pour y finir chef de service en 1996. Teura Iriti a siégé quatre ans au CESC. Et c’est en 2003 que le président du Tahoeraa Huiraatira a fait appel à elle. Un an plus tard, elle a décroché pour la première fois un siège à l’assemblée. Elue sans discontinuer depuis, elle est aujourd’hui présidente du groupe Tahoeraa à l’assemblée. « Je n’ai pas connu les années fastes du Tahoeraa et c’est très bien ainsi » glisse Teura Iriti. Première vice-présidente du parti orange depuis sept ans, Teura Iriti a été ministre de la Solidarité pendant un an et sénatrice pendant cinq mois, jusqu’à ce que le conseil constitutionnel annule les résultats des élections en février 2015.

Portrait chinois :

Si j’étais un animal : La tortue. Elle avance avec sagesse et d’un pas déterminé.

Si j’étais un évènement : le Heiva. Notre culture doit être vivante pour ne pas finir dans un musée.

Si j’étais un lieu : La Maroto. Elle est vivifiante. L’eau qui coule est aussi pour moi le symbole de l’impermanence des choses et de la nécessité de savoir se remettre en question.

Si j’étais une légende politique : Gandhi. On peut améliorer la vie des gens sans violence car l’essentiel en politique c’est de vouloir changer les choses.

Mon livre de chevet : La Bible. Pour agir il faut avoir foi en l’Homme et donc foi en Dieu.

Mon film/ma série immanquable : Madame Secretary. Cette série illustre parfaitement la nécessité pour un responsable politique de faire preuve de courage et de compassion.

Mon mentor : Gaston Flosse, sa puissance de travail et son amour des Polynésiens.

Ma devise : « Agir aujourd’hui ». La politique se fait au présent pour apaiser le passé et préparer l’avenir de nos enfants.

Ce qui me révolte en politique : L’opportunisme. La vie politique n’est pas un long fleuve tranquille. Mais je crois que pour solliciter la confiance des citoyens, il faut d’abord en être digne soi-même.

La raison de votre engagement en politique : La conviction que l’on peut améliorer la vie des gens si on les considère réellement. La politique est avant tout une affaire humaine, profondément et sincèrement humaine.

Ce que vous détestez en politique : Le manque de considération. Tous les polynésiens sont importants.

La valeur qui vous décrit le mieux : L’humilité. C’est une valeur nécessaire pour pouvoir écouter réellement les besoins des gens sans les juger.

La citation qui vous ressemble : « Seul on va vite mais ensemble on va plus loin ».

 

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5 Commentaires

  1. Tiare 1
    30 mai 2017 à 19h16 — Répondre

    Votre projet de société a l’air convaincant sur le papier mais comment redonner confiance à votre mentor qui croule sous X affaires judiciaires? Avec le président Fritch, il est vrai que le navire tangue également. C’est loin d’être du parfait parfait et nous dans tout ça, on ne sait plus sur quel pied danser.

  2. 31 mai 2017 à 6h05 — Répondre

    Une belle personne, une âme humble, la nouvelle génération politique apparaît.

    • Tiare 1
      31 mai 2017 à 21h23 — Répondre

      Nouvelle génération de « 52 ans » tout de même….C’est vrai que par rapport à nos tyrannosaures toujours en activité , ça fait  » Djeunes ».

  3. Iritahua
    31 mai 2017 à 7h01 — Répondre

    Tupohe atu ta outou mau faarapu. Eita e taui Keia te tumu e keia te amaa. Kararapu te tumu, kararpu te amaa eita e huru e atu.

  4. MATA
    31 mai 2017 à 7h17 — Répondre

    Pour l’animal j’aurais dit mouton mais bon… Et le plus fou, bon nombre d’entre eux se compare à des Hommes qui se sont engagés corps et âmes pour une société idéale….pas une société inégalitaire et corrompue. STOP CORRUPTION

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