ACTUS LOCALES

Toa nuuroa : 500 kg d’algues arrachés, les premiers coraux bientôt transplantés

Ce mercredi, l’association Tamarii pointe des pêcheurs, a procédé aux derniers prélèvements de coraux sur le site de la source à Punaauia. Cette opération, démarrée il y a une semaine, fait partie de la phase 2 du projet Toa nuuroa qui vise à restaurer les récifs, mais aussi à limiter la prolifération de l’algue Turbinaria ornata qui les étouffe. Depuis le lancement du projet 500kg d’algues ont été retirés des trois zones étudiées. Les premiers résultats révèlent ainsi que l’arrachage de cette algue encourage les poissons herbivores à revenir et améliore la santé corallienne.

Lire aussi: Toa nuuroa, un projet scientifique et artistique pour sauver les coraux

Toa nuuroa suit son cours. Souvenez-vous, ce projet dont l’objectif est de restaurer les récifs, de limiter la prolifération de l’algue Turbinaria ornata (aussi appelé remu taratara) doit surtout permettre d’évaluer de manière scientifique l’impact des opérations de sauvegarde, sur la faune et flore marine. Il avait été présenté en juillet dernier à l’université. À l’origine de celui-ci, l’association Tamarii pointe des Pêcheurs, désormais seule à porter ce projet. Elle s’était alliée à deux autres associations de Punaauia – Tamarii no te moana et Mata ‘Avei’a – qui ont finalement décidé de s’en désolidariser. Un imprévu, motivé par des discordances sur la vision des opérations, mais qui n’a pas déstabilisé les membres de l’association qui continue de le mener.

Collecte de fragments coralliens

Ce mercredi – malgré le mauvais temps – les biologistes de l’association Tamarii Pointe des pêcheurs ont d’ailleurs procédé à une ultime récolte de boutures de corail. Cette collecte, lancée il y a une semaine déjà, sur les sites de la pointe, de la source, mais aussi dans le lagon de St Étienne doit, à terme, permettre la réalisation de 2400 micros fragments. « On a récupéré ces fragments coralliens que l’on va traiter, précise Jessica Tran, biologiste. On va aussi étudier leur génétique et leur physiologie pour ensuite suivre leur évolution après un temps en nurserie ». Ils seront ensuite transplantés sur zone au mois de mars à raison de 75 mètres carrés de coraux sur chacun des trois sites.

Près de 500kg d’algues arrachés

Cette opération, qui correspond en fait à la phase 2 du programme, suit un protocole bien défini, modifié lors de la phase 1. Elle a démarré en octobre dernier par un état des lieux des zones étudiées. L’étape du prélèvement des échantillons de corail est en cours depuis une semaine. « On a réécrit le protocole pour avoir vraiment des données fiables, explique Jessica Tran biologiste qui précise aussi qu’au total « près 500 kilos d’algues » ont été arrachés sur les trois zones faisant l’objet d’études. Selon la biologiste des premiers résultats – ceux d’un stage universitaire – sont tombés et viennent désormais prouver que « l’arrachage de cette algue est bénéfique et fait revenir les poissons herbivores et améliore la santé corallienne ».

À ce stade du projet qui se décline jusqu’en 2025, Tamarii pointe des pécheurs invite donc la population à faire la chasse au remu taratara précisant encore que l’arracher, c’est bien, mais que le plus important, c’est de la récolter. « Il ne faut pas la laisser divaguer dans l’eau, précise encore Jessica Tran. Ça forme des radeaux flottants et c’est comme ça qu’elle prolifère sur d’autres récifs » . Elle conseille donc de la faire sécher et de l’utiliser comme engrais pour son potager.

 

 

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