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Un séminaire pour repenser l’aménagement du territoire

Opua, l’agence d’aménagement du territoire créée l’an dernier, conclut ce vendredi un séminaire avec la Fédération nationale des agences d’urbanisme. Deux thèmes étaient au programme : le « renforcement des centralités urbaines » pour des villes et communes plus agréables à vivre, et la préservation du littoral. Les travaux de ce séminaire doivent remplir l’une des fonctions de Opua : interpeller les pouvoirs publics. L’élaboration d’une véritable loi littoral en Polynésie est évoquée comme l’une des pistes les plus urgentes.

Opua, l’agence d’aménagement et de développement durable des territoires de la Polynésie française, organisait cette semaine son premier séminaire avec la Fédération nationale des agences d’urbanisme, et les représentants de cinq agences – celles de La Réunion, de Martinique, de Guyane, et celles de la région de Dunquerke et des Pyrénées atlantiques. Ils ont consacré le début de la semaine à des visites de terrain, à Moorea et à Tahiti où ils ont visité les communes de Mahina, Pirae, Papeete, Faa’a et Punaauia, où les élus locaux leur ont présenté les aménagements les plus récents et leurs projets.

Pour rappel, OPUA a été créée l’an dernier avec pour mission le suivi de la mise en œuvre du Sage, le schéma général d’aménagement de la Polynésie française et la définition de projets d’aménagements stratégiques, en partenariat avec le Pays, l’État, les communes ou encore l’OPH.

Le premier thème de cette rencontre est le renforcement des centralités urbaines : derrière l’expression technocratique, il y a le vrai problème du développement anarchique des communes, notamment à Tahiti, qui n’a laissé que très peu de lieux aux habitants pour se retrouver, échanger, tisser des liens.  « Il y a des des espaces de rencontres, à différentes échelles, mais qui sont peu valorisés », dit Emmanuelle Thénot, directrice adjointe de Opua :

Le second thème, c’est la valorisation des littoraux. La délégation s’est rendue à Moorea où elle a constaté « l’énorme privatisation des bords de mer ». Une récente étude du Criobe montre qu’entre 1977 et 2018, 80% des plages de sable blanc de l’île soeur ont disparu. 62% du littoral est à présent d’usage résidentiel, c’est-à-dire « très privatisé », 20% est occupé par le tourisme et le commerce, et un peu moins de 20% est inutilisé. « À peine 25% du littoral de Moorea est en accès libre », dit Emmanuelle Thénot. En Polynésie, la loi littoral qui préserve les bords de mer de façon forte n’existe pas, ou pas encore. Il faut agir rapidement, dit-elle.

 

Les spécialistes en visite ont cependant été agréablement surpris par plusieurs particularités polynésiennes : « la démarche PGEM, qui n’existe pas chez eux, le dynamisme des associations », mais aussi la présence du végétal dans nos centres urbains.

 

Après les visites de terrain, les ateliers de réflexion.

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