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Un trafic de tortues démantelé, trois pêcheurs interpellés

C’est à proximité du Motu One que trois pêcheurs ont été pris, tentant de dissimuler cinq tortues sous des bâches. Placés en garde à vue, ils ont reconnu leur participation aux faits de braconnage d’espèces protégées. Ils encourent des peines pouvant aller jusqu’à 980 000 francs d’amende et un an de prison ainsi que la confiscation de leur matériel de pêche.

Un trafic de tortues marines a été démantelé à proximité de Motu One, situé à 300 km à l’ouest de Bora Bora, dans le cadre d’une opération réalisée sous l’autorité du Haut-commissariat. D’importants moyens matériels et humains des services de l’État chargés de l’action de l’État en mer ont permis la réussite de cette opération, avec notamment un Falcon 200 de la Marine nationale, la brigade territoriale de la gendarmerie nationale de Bora Bora, et les opérateurs du centre maritime commun de Polynésie française.

C’est au cours d’un vol de surveillance maritime au-dessus des îles Sous-le-Vent que l’équipage du Falcon Gardian de la flottille 25F a identifié un poti marara à proximité de Motu One, à bord duquel trois hommes tentaient de dissimuler cinq tortues sous des bâches. La compagnie des archipels de la gendarmerie nationale a mené une enquête judiciaire flagrante avec les photos et les informations recueillis par l’équipage de l’aéronef. Les trois pêcheurs ont été localisés et interpellés. Placés en garde à vue, ils ont reconnu leur participation aux faits de braconnage d’espèces protégées. Ils sont poursuivis des chefs de capture et détention d’espèces protégées et comparaitront devant le tribunal correctionnel de Papeete en audience foraine à Bora Bora au début de l’année 2022.

Les auteurs de ces infractions encourent des peines pouvant aller jusqu’à 17,8 millions de francs d’amende et deux ans de prison. L’embarcation, d’une valeur à neuf estimée à 5 millions de francs, ainsi que le matériel, dont un moteur de 225 CV, peuvent également faire l’objet d’une confiscation.

Les tortues marines sont classées parmi les espèces menacées d’extinction par la convention de Washington sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages. La capture et la détention de ces espèces protégées constituent des délits prévus et réprimés par le code des douanes et par le code de l’environnement de Polynésie française.

En outre, les atolls de Bellingshausen (Motu One) et de Scilly sont classés, depuis 1992, réserve territoriale au sein de laquelle sont prohibées toutes activités préjudiciables à la protection des ressources naturelles et notamment les activités de pêche et de collecte.

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