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Tahiti réchauffe ses relations avec la Fédération internationale de va’a

©FTV

Après avoir échoué à en reprendre le contrôle lors des élections de décembre, la Fédération tahitienne de va’a a mis les choses à plat avec la Fédération internationale. Les relations sont de nouveau au beau fixe, après plusieurs années de « mauvaise communication » et de « différences de vision » avec la présidente actuelle. L’occasion de contribuer au développement international de la discipline et d’apporter un peu plus de poids dans le projet de va’a olympique.

Le va’a tahitien s’était donné rendez-vous à l’ombre, sous le grand faré du parc Aorai Tini Hau, pour l’assemblée générale annuelle de la fédération. Présidents de club et rameurs y ont suivi le bilan de l’année écoulé, on découvert quelques nouveautés, se faire rappeler les obligations liées à la sécurité, poser des questions… Et y apprendre que la fédération tahitienne avait récemment tendu la main à la fédération internationale.

Une structure avec qui les relations n’ont pas toujours été au beau fixe, depuis que la Néo-Zélandaise Lara Collins en a pris la présidence, après l’éviction de Charles Villierme en 2015. Il y a tout juste un an, la FTV avait par exemple dû présenter des excuses à la FIV, après les vives protestations d’une partie de la délégation tahitienne au sujet de décisions de l’organisations de Mondiaux de Samoa, en août 2023. En août dernier encore, le président de la fédération tahitienne Rodolphe Apuarii évoquait « les petits bâtons dans les roues », dont serait régulièrement victime Tahiti sur les compétitions internationales. Enfin, les porteurs du projet du va’a aux Jeux olympiques regrettaient récemment ne pas « partager la même vision » que la FIV, laquelle ne soutenait pas l’idée.

Des écueils qui sont désormais derrière nous, assure Rodolphe Apuarii, qui a rendu visite à Lara Collins début janvier à Aotearoa, à l’occasion de la célèbre course Waka Ama, où plus de 3 800 rameurs ont concouru. « Elle a accepté de nous accueillir, nous lui avons souhaité un joyeux noël et une bonne année, elle a été réélue pour quatre ans », en décembre, face aux candidat tahitien Aldo Maueau, « et nous nous nous sommes rapprochés d’elle pour travailler ensemble, donc nous somme positivement prêts à avoir le soutien de la FIV, et inversement », sourit le président de la fédération tahitienne.

Promouvoir les constructeurs locaux

Celui-ci espère désormais pouvoir faire intégrer les commissions de la FIV à plusieurs tahitiens. Elles seront définies en juin. « J’ai prévenu mes gars, la présidente veut des gens qui viennent pour travailler », glisse Rodolphe Apuarii. La fédération tahitienne vise notamment les commissions portant sur « la construction et la formation ». « C’est aussi pour aider les autres clubs et les autres pays à remonter. J’ai appris que des pays comme Palau, où d’autres en Océanie, n’avaient pas du tout de pirogue. Le Mexique veut faire des championnats du monde, mais ils n’ont qu’une seule pirogue. C’est à nous de faire des échanges, puisque nous avons de bons constructeurs qui sont présents à l’international et qui peuvent faire des livraisons à des frais raisonnables », plaide-t-il.

Ce rapprochement avec la Fédération internationale est également une bonne nouvelle dans l’optique de promouvoir la discipline va’a aux Jeux olympiques. Avoir le soutien de sa fédération est en effet une des conditions primordiales pour engager ce processus auprès du CIO. Jean-Pierre Beaury, chargé du projet à la FTV, a indiqué que la fédé internationale et Tahiti allaient désormais « ramer ensemble et dans la même direction ».

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