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Vrai-faux chantage au CAE : la boule puante de campagne qui fait le buzz

A trois jours des territoriales, les boules puantes de campagne vont bon train sur les réseaux sociaux. Un post fait le buzz depuis mercredi soir. Une militante Tahoeraa affirme avoir été « menacée » par un proche du Tapura de ne pas voir son CAE être renouvelé si elle continuait à militer pour le parti orange. Le Tapura dément toute menace et évoque à son tour une plainte en diffamation.

L’affaire fait le tour des réseaux sociaux depuis mercredi soir. A l’origine, Sabrina Tiaahu, qui s’affiche en tant que militante Tahoeraa, se dit scandalisée après avoir été « menacée par téléphone » par un « proche du Tapura ». En contrat CAE au lycée hôtelier à Punaauia depuis le 13 novembre dernier, elle a reçu la semaine dernière un appel d’un « copain de confiance » du Tapura, Georges Mara, l’avertissant : « si tu continues de t’afficher au Tahoeraa, c’est sûr qu’on ne renouvellera pas ton contrat ». La jeune femme a enregistré la conversation et l’a publiée sur les réseaux sociaux. Publication partagée plus d’un millier de fois depuis mercredi. La militante Tahoeraa estime qu’il s’agit de « chantage à l’emploi ». A grand renfort de communication par le parti orange auprès des médias, la jeune femme a même déposé une plainte jeudi après-midi auprès du parquet de Papeete.

Contacté, Georges Mara confirme avoir appelé Sabrina Tiaahu pour la mettre en garde à titre amical : « il y a de forte chance que le Tahoeraa perde les élections et dans son cas à elle, je lui ai dit mets toi peut-être en retrait ». George Mara explique avoir été sympathisant du Tahoeraa et être aujourd’hui « plus proche des gens du Tapura, même si je n’ai pas de carte au Tapura ». Il assure ne jamais avoir menacé la jeune fille, mais reconnaît l’avoir averti de la « possibilité » que son CAE ne soit pas renouvelé.

Dans l’enregistrement diffusé sur les réseaux sociaux, Sabrina Tiaahu tente de mettre en cause directement le Tapura et notamment un ancien collaborateur d’Edouard Fritch, Gilius Doom. Elle demande en fait directement à George Mara si Gilius Doom est dernière ce qu’elle estime être des « menaces ». Ce que dément George Mara dans l’enregistrement.

Contacté à son tour, Gilius Doom estime cette affaire est montée de toutes pièces : « lorsqu’on commence à inventer des choses comme cela, pour moi c’est un fake (…). Ce n’est pas sérieux, on utilise mon nom à des fins politiques. (…) J’aspire à une politique propre pas à ce genre de politique, c’est dégradant. (…) Ils ne savent plus quoi raconter pour gagner des voix ».

Gilius Doom affirme qu’il réfléchit à porter plainte en diffamation, même s’il semble prendre la chose avec légèreté : « je vais voir demain après mon firifiri ».

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