ACTUS LOCALESSANTÉ

25 tonnes de fret arrivées par le vol de continuité territoriale

Le premier vol de continuité territoriale, affrété par l’État et opéré par Air Tahiti Nui, a atterri peu avant 19 heures ce samedi à l’aéroport de Faa’a. À son bord, 130m3 de fret embarqués à Paris : des médicaments pour approvisionner les hôpitaux et pharmacies du territoire, du matériel médical pour traverser cette période de crise… Et, espèrent les autorités du Pays, des tests de dépistage du coronavirus.

Le Boeing 787 Tetiaroa d’ATN avait déjà ramené la tant attendue cargaison de masques depuis Shanghai. Il a cette fois atterri avec dans ses soutes 25 tonnes de fret en provenance de Paris. Le transport de produits urgents est d’ailleurs, avec les évacuations sanitaires en direction de la métropole, l’objectif principal de ces rotations financées par l’Etat et qui doivent avoir lieu tous les 10 jours le temps de la crise.

Dès le départ de Tahiti, mardi, le Haut-commissariat avait annoncé que des médicaments et du matériel médical – utile pour faire face à l’épidémie de coronavirus, ou pour assurer le fonctionnement normal des hôpitaux et cliniques du fenua – ferait partie de la commande. Des pièces détachées à destination d’Air Tahiti et des forces armées, « pour assurer la poursuite des évacuations inter-îles », ont aussi été embarquées. De même que du matériel destiné à la Polynésienne des eaux ou à EDT… Bref, de quoi « assurer la continuité du service public, et la sécurité de la population de Polynésie », comme le pointe le secrétaire général du Haut-commissariat, Éric Requet.

2 000 tests de dépistage… probablement

Une question reste toutefois en suspend depuis plusieurs jours : le vol a-t-il convoyé des tests de dépistages du Covid-19, plus que jamais nécessaires pour affronter et sortir de l’épidémie ? « On a commandé, on nous a assuré qu’il y en aurait, et on le saura quand l’avion sera là », expliquait, hier encore le ministre de la Santé Jacques Raynal, qui ne s’est pas plus avancé sur la question ce soir, à quelques heures de l’atterrissage. Le responsable le sait d’expérience : vu la tension du marché mondial sur ce genre de produit, la Polynésie n’est pas à l’abri d’une modification de commande de dernière minute, comme cela avait été le cas lors du vol cargo chinois.

Sur le tarmac, Éric Requet s’est pourtant montré plus affirmatif. Le Tetiaroa aurait à son bord, d’après les informations en possession du Haut-commissariat, quelques 2 000 kits de dépistages commandés par l’Institut Malardé auprès d’une entreprise du groupe Bolloré. Une très bonne nouvelle si elle était confirmée lors de l’ouverture des 25 tonnes de colis, ce dimanche.

À noter que la liaison n’a pas ramené de passager, si ce n’est les membres d’équipage (près de 180 touristes avaient été évacués lors du vol aller) et l’équipe médicale qui avait accompagné les 4 évacués sanitaires lors du direct Papeete – Paris. Une vingtaine de Polynésiens en attente de retour d’évacuation sanitaire à Paris pourraient être embarqués lors de la prochaine rotation, qui devrait décoller vendredi prochain.

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1 Commentaire

  1. 13 avril 2020 à 11h05 — Répondre

    Un problème doit être signalé, la mise en « quatorzaine » des équipages qui rentrent de métropole , comment se fait-il que ces personnels, pilotes et personnels navigants n’aient pas droit à un test de dépistage qui permettrait de savoir s’ils doivent être confinés ou non dans ce cas bien précis qui est prévus pour eux . Des tests qui allègeraient la condition de ces personnels qui sont appelés et contrôlés quasi quotidiennement pour savoir s’ils respectent ces consignes, c’est tout de même la moindre des choses que les autorités locales pourraient leur accorder, on les réquisitionne mais on ne les aides pas, on les « enferme » sans autre forme de procès, il y a tout de même une anomalie.
    Quand on voit des citoyens lambdas se balader ,peu soucieux du confinement, sans qu’on sache s’ils sont porteur du virus ou non, et qu’on refuse aux pilotes ces tests, c’est vraiment faire peu de cas de leur engagement et de leur sérieux au service du pays et des soignants, médecins et infirmiers, qui peuvent agir grâce au matériel transportés par notre compagnie et leurs personnels.

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